L’alcoolisme en avion serait en forte diminution

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Alors que des informations sur les ravages de l’alcool dans le monde du transport aérien fleurissent régulièrement dans nos colonnes, voilà qu’une étude de la Business Traveller Association (BTA), menée auprès de 860 membres, démontre que les habitudes changent. Finie la ruée sur le champagne ou le cognac, les voyageurs d’affaires américains seraient plus sobres.

Un verre voire deux, les limites de la consommation d’alcool semblent clairement fixées pour plus de 58 % des voyageurs internationaux au départ des aéroports américains. De fait, si 31% reconnaissent qu’un apéro accompagné d’un verre de vin voire d’un digestif restent la règle à bord, ils sont près de 9 % à refuser de boire à bord d’un avion considérant que ce n’est ni le lieu (manque de convivialité), ni un besoin vital pour supporter les longues heures de vol. Cette étude, qui est loin d’être scientifique reconnaissent les auteurs, veut simplement démontrer la prise de conscience depuis dix ans d’un grand nombre de voyageurs d’affaires. Dans un pays comme les USA, ces premières tendances sont sans doute optimistes. Mais en Europe aussi, beaucoup de compagnies reconnaissent que si des incidents dus à l’alcool émaillent certains vols, le volume des incivilités liés à l’ivresse baisse régulièrement et de façon significative selon les lignes. Pour autant, à l’évidence, c’est le travail de l’entreprise que d’informer ses voyageurs des limites acceptables en matière de boisson. La BTA a même émis l’idée qu’un livret de comportement soit édité par les entreprises à destination de leurs voyageurs. Pourquoi pas ?

Incontestablement, l’information et la prévention sont les deux clés de cette lutte contre l’alcoolisme. La surveillance de la consommation d'alcool lors des pots d'entreprise est devenue courante, ne serait-ce que pour éviter les problèmes sur la route du retour. En faire un cheval de bataille dans l’entreprise, c’est offrir aux voyageurs une prise de conscience autour de la boisson. Certains y verront un maternage inutile…. D’autres apprécieront d’être écoutés et entendus.

Marc Dandreau