L’autorité de la concurrence enquête sur la SNCF

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L’autorité de la concurrence a la SNCF dans son collimateur. Elle a annoncé le 27 juin 2013 qu’elle ouvrait une enquête sur d’éventuelles pratiques anti-concurrentielles de la compagnie ferroviaire, mises en place pour remporter un marché public sur les transports urbains de Strasbourg.

L'autorité de la concurrence enquête sur la SNCF
A la suite d’une plainte de Transdev déposée le 7 novembre 2012, l’autorité de la concurrence a ouvert une enquête sur la SNCF. Transdev assure que Keolis a profité du «savoir-faire ferroviaire» de sa maison-mère, la SNCF, pour obtenir l’appel d’offres de la Compagnie des transports strasbourgeois concernant l’assistance technique de ses trams et bus. Transdev accusait la SNCF d’avoir profité de sa position dominante et souhaitait obtenir l’interdiction pour le groupe public «de candidater en groupement avec Keolis aux appels d'offres des autorités organisatrices de transports et de leurs émanations».
L’autorité de la concurrence a indiqué dans un communiqué que les conditions n’étaient pas réunies pour prendre cette mesure. Par contre, elle estime «que l’instruction au fond doit se poursuivre». Au vu de ses premières conclusions d’enquête, l’organisation considère «que la dimension ferroviaire a fait la différence entre les offres proposées à Strasbourg pour l'attribution du marché d'assistance technique». Ainsi selon elle, la SNCF aurait utilisé des moyens pour avantager Keolis également «susceptibles de constituer un abus de position dominante».