L’ebook, toujours en vedette chez les voyageurs d’affaires

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A force de tout numériser, on se disait bien un jour que l'on verrait plus de tablettes que de papier dans les avions. Certes nous n'y sommes pas encore tout à fait... Mais pas loin, non plus. Selon le Los Angeles Times, le développement des outils numériques à bord des avions est devenu une réalité au départ de San Francisco où un passager sur deux emporte un ordinateur portable et une tablette. Mieux, 45% de ces numérisés utilisent seulement une tablette. Le succès.

On le sait, le livre électronique, comme les magazines numériques, font un tabac chez les voyageurs d’affaires. L'an dernier, aux Etats Unis, une étude menée par la chaine Barnes and Noble (B&N) démontrait que 28% des demandes formulées par les amateurs de nouveautés littéraires portaient sur des versions numériques. En 2011, ce chiffre pourrait dépasser les 40%. Ne croyez pas que seul l’iPad et ses concurrents ont relancé le processus. Depuis deux ans, toutes plateformes confondues, le livre électronique connait une croissance annuelle à deux chiffres. On parle aujourd'hui de 80% des possesseurs de tablettes qui auraient, au moins une fois, téléchargé un livre payant ou gratuit. Facilité de stockage et de lecture plaident en faveur de cette formule.
Cette ultra numérisation du livre n'est pas sans poser de problèmes. Aux auteurs tout d'abord, qui ne perçoivent plus la même rémunération sur les ouvrages. Certes, peu vivent de leur art mais on pourrait s'attendre à ce qu'un travail trouve une juste rémunération. Aux éditeurs ensuite, pour qui cette dématérialisation est la porte ouverte à la copie de toute sorte. Pour le lecteur enfin, qui avoue que cette simplification de l'accès aux livres doit se faire avec des prix inférieurs à ceux pratiqués avec l'édition papier. Un cercle vicieux. Pour le voyageur d'affaires, le livre numérique est un atout de taille pour les ouvrages professionnels. Management, gestion d'équipe, conseils de gestion... Toute la littérature d'entreprise peut trouver là un débouché intéressant. D'autant que certains éditeurs veulent même commercialiser ces ouvrages par chapitre et non plus globalement. Voilà bien un nouveau marché. Il reste à savoir si les nouveaux supports de lecture, lancés par la Fnac ou Amazon, participeront au succès de la formule ? Réponse en janvier dans les avions, une fois passées les fêtes.

Philippe Lantris
New-York