L’encadrement des grèves dans l’aérien sera bien mis en place avant la fin de la législature de printemps

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Malgré un appel à manifester le 22 février devant l'Assemblée Nationale, les syndicats se font lentement à l'idée que la loi passera. Le Ministre des transports se frotte les mains, son texte sur ce que la presse appelé "le service minimum" sera bien adopté avant la fin de la législature actuelle. Sujet sensible pour les voyageurs, la déclaration des personnels 48 heures à l'avance devrait permettre une meilleure gestion des effectifs et la mise en place d'un programme garanti.

Mais le texte final du projet de loi sur l'aérien devra être sans doute amendé pour gérer les déclarations abusives suivies d'un retour immédiat au travail le jour de la grève. Une problématique qu'à du gérer la SNCF à Saint Etienne. Ce sont les députés qui, discrètement, ont rectifié le texte de loi consacré au "service minimum" dans le transport ferroviaire. La pression de Xavier Bertrand, le Ministre du travail, a été forte. Il faut dire que la ficelle utilisée par les syndicats était grosse : un gréviste pouvait se déclarer 24 heures à l'avance puis revenir sur sa décision et se présenter à son poste le jour de la grève. Conséquence, l'afflux de personnel désorganisait le service qui ne pouvait instantanément être rétabli. Le "rajout législatif" prévoit désormais une déclaration 24 heures à l'avance de la situation réelle du salarié. Dans le cas contraire, non inscrit sur le planning de travail ou annoncé gréviste, il se verra retirer un jour de vacances ou une journée de salaire. L'application concrète de cet amendement sera discuté au sein des instances syndicales de la SNCF. Si tout se déroule comme prévu, le vote définitif de la loi aurait lieu dans les premiers jours de mars. Les décrets d'application seraient publiés dans la foulée. Plusieurs syndicats font remarquer que le candidat François Hollande ne s'est pas exprimé sur ce qu'ils considèrent comme une "grave atteinte au droit de grève".