L’hôtellerie européenne se restructure face à la crise

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L’hôtellerie européenne a maintenu son rythme de croissance en 2009 malgré la crise, avec un parc qui continue de s’étoffer. Le secteur est en pleine mutation selon le cabinet Mkg Hospitality, qui observe un renforcement des chaînes hôtelières et une modernisation de l’hôtellerie économique dans l’Union.

L'hôtellerie européenne se restructure face à la crise
Au 1er janvier 2010, l’Union Européenne des 27 compte 147 000 hôtels - indépendants et chaînes confondus - soit plus de 5,2 millions de chambres, selon le rapport de l’activité hôtelière dans l’Union Européenne publié par Mkg Hospitality. Au cours de l’année 2009, plus de 80 000 chambres nettes ont été ajoutées à l’inventaire, un volume semblable à celui de l’année précédente. Il est intéressant de noter que la moitié de ces nouvelles chambres ont été créées en Espagne, en Allemagne et en Italie, trois pays déjà caractérisés par une offre très conséquente.

Par voie de conséquence, dans la plupart des autres pays de l’Union Européenne, la croissance nette du parc a été maîtrisée avec une tendance assez forte à la restructuration : disparition d’une hôtellerie indépendante obsolète au profit d’établissements modernes de catégorie économique. C’est un phénomène notamment sensible en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. Le second phénomène qui a tempéré la croissance nette du parc dans des pays développés : le recours plus systématique à la franchise. Devant la difficulté croissante de trouver de bons emplacements, notamment en centre ville, à des coûts immobiliers raisonnables, la plupart des groupes hôteliers présents dans l’Union Européenne privilégient le développement en franchise.

Dès lors, la présence des chaînes hôtelières se renforce progressivement. Au sein de l’Union Européenne, au 1er janvier 2010, les hôtels de chaînes pèsent quelque 11500 établissements et 1,3 million de chambres. Les chaînes détiennent ainsi 26,2% du nombre de chambres, chiffre en légère hausse par rapport à l’an passé. Il est vrai que ce résultat reste très inférieur à la situation des Etats-Unis où la proportion atteint quasiment 70%. La présence historique de l’offre indépendante constitue un frein à la pénétration des chaînes, mais le mouvement est bien engagé.