L’hôtellerie française n’est pas sortie de l’auberge

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L’hôtellerie française n’est pas encore sortie d’affaires, malgré les résultats encourageants du mois de mars dernier. Les effets du volcan islandais peut-être ? Le mois d’avril a été marqué par une stagnation sur presque tous les segments, à l’exception de l’hôtellerie économique qui continue de tirer son épingle du jeu.

L'hôtellerie française n'est pas sortie de l'auberge
Le chiffre d’affaires des hôtels français stagne pour les catégories trois et quatre étoiles, et s’effrite légèrement sur le segment deux étoiles, selon le baromètre Deloitte. Des résultats d’autant plus négatifs qu’ils sont à mettre en perspective avec les résultats de l’année précédente déjà en forte baisse. L’hôtellerie économique (O et 1 étoile) poursuit une douce reprise, avec des performances qui progressent globalement sur l’ensemble du territoire, à l’exception de l’Île-de-France qui enregistre une baisse de fréquentation de près de 3%.

Les perturbations aériennes liées au nuage de cendres n’ont eu qu’un impact très faible sur l’hôtellerie de Paris Intramuros, avec des baisses de fréquentation allant de -1 à -3%, compensées par la hausse des prix moyens. Le reste de l’Île-de-France a d’avantage souffert de l’éruption du volcan islandais, avec des reculs du chiffre d’affaires hébergement allant jusqu’à -23%, notamment dans le Nord de la capitale et autour des aéroports. Sur le reste de la France, les résultats sont très contrastés. Les villes de Strasbourg, Lille et Rouen sont en recul, alors que Lyon et Bordeaux affichent des hausses respectives de 32 et 42% sur le marché haut de gamme.

Pour le cabinet Deloitte, le mois de mai et ses ponts plus restreints que l’année dernière devrait favoriser les destinations d’affaires. En revanche les destinations profitant habituellement d’une clientèle loisirs pendant les ponts devraient souffrir de ce calendrier.