L’hôtellerie française sort la tête de l’eau

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Le mois de mars s’est achevé sur une note optimiste pour l‘hôtellerie française: la fréquentation de l’hôtellerie 2 à 4 étoiles a marqué une accélération tandis que l’hôtellerie économique a continué de tirer profit de prix moyens plus élevés. Pour autant, si l’arrivée du printemps a amené un rayon de soleil sur l’hôtellerie française, cette dernière n’est pas à l’abri des nuages… La crise n’est pas encore achevée et cette belle éclaircie demandera à être confirmée dans les mois qui viennent.

L'hôtellerie française sort la tête de l'eau
Les hôtels 3 et 4 étoiles ont enregistré au mois de mars une croissance prononcée de leur chiffre d’affaires hébergement, selon l'observatoire mensuel Deloitte. Cette hausse s’est essentiellement construite sur une reprise de la fréquentation et plus rarement sur des augmentations de prix. A Paris, le regain d’activité a été significatif sur le marché 4 étoiles, le taux d’occupation progressant en moyenne de 11% et même de 24% pour les établissements les plus luxueux. Les grandes villes françaises ne sont pas en reste avec des augmentations importantes notamment à Bordeaux, Lyon, Montpellier, Nice et Toulouse.

Le retour à de meilleurs niveaux de fréquentation est encore plus visible dans l’hôtellerie 3 étoiles, où rares sont les agglomérations affichant une baisse d’activité. Ces résultats ont parfois été obtenus au détriment des prix moyens, dont les replis restent toutefois limités au regard d’une situation économique qui laisse souvent peu de visibilité aux hôteliers. Cette situation incite les acheteurs à négocier et fait la part belle aux sites internet de distribution.

Pour l’hôtellerie 2 étoiles la tendance est beaucoup plus contrastée. En moyenne, la fréquentation semble avoir tiré vers le haut le chiffre d’affaires hébergement. Le segment continue d’enregistrer une croissance de ses RMC, portée il est vrai par la rénovation de nombreux hôtels. Ceci n’exclut d’ailleurs pas les progressions de fréquentation : Bordeaux, Metz, Montpellier, Nancy et Nantes ont ainsi vu la fréquentation de l’hôtellerie économique s’améliorer sensiblement par rapport à mars 2009.