L’impact économique des aéroports serait surestimé

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Tous les coups sont permis dans la guerre qui oppose les riverains des aéroports aux plate-formes. Après la publication des conclusions de l’étude sur l’apport des aéroports franciliens sur l’économie menée par le cabinet BIPE à la demande ADP, l'Association de défense contre les nuisances aériennes (ADVOCNAR) a demandé au cabinet CE Delf «d'évaluer les fondements de l'argumentation des professionnels du transport aérien».

L'impact économique des aéroports serait surestimé
Conclusion : on peut réduire les vols de nuit de l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle (CDG) sans déstabiliser l’activité économique ni menacer les emplois. Le cabinet CE Delf a présenté le fruit de son travail, le 12 novembre 2012. Selon lui, les impacts économiques des aéroports (et des vols de nuit) sont souvent surestimés car le modèle couramment utilisé, développé par le Conseil international des aéroports en Europe (ACI Europe), surestime également les impacts économiques. «Il ne comprend que les impacts économiques positifs; les impacts négatifs comme les dépenses touristiques à l'étranger et l'augmentation des importations, sont ignorés», explique le rapport. Il précise également qu’il ne tient pas compte des pollutions sonores ou de l’air et de leurs conséquences sur la santé des riverains. L’étude ajoute que les aéroports européens voisins, Londres Heathrow, Francfort et Amsterdam Schiphol en particulier, ont choisi des méthodes plus efficaces que CDG face aux restrictions nocturnes qui leur étaient imposées. Heathrow a accueilli 27400 vols nocturnes en 2011 selon le document alors qu’ils ont été 59210 à se poser de nuit à Roissy l'an dernier. L’Advocnar publie son étude en ligne sur son site www.advocnar.fr.