L’international dynamise le trafic aérien en avril

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La DGAC a dévoilé les chiffres du trafic aérien du mois d’avril. Porté par les flux internationaux, le transport aérien de voyageurs a progressé en France de 5,2 %.

En avril, la progression de 5,2% du trafic aérien a été soutenue par le fort développement du trafic international (+6,6 %). Le marché intérieur est demeuré stable. «Cette forte croissance s'explique en partie par un effet calendaire (vacances de printemps de la zone C en avril alors que les retours s'effectuaient en mai en 2013). Sur les quatre premiers mois de l'année, les segments international et intérieur progressent respectivement de 4,6% et 0,2%, et la croissance globale du trafic aérien s'élève à 3,6 % par rapport à 2013», précise la DGAC.

Le marché intérieur reste caractérisé par des tendances opposées : recul des lignes transversales (-2,9 %) et stabilité des radiales (+0,1 %) sur les lignes domestiques en Métropole, progression des liaisons entre l'Hexagone et l'Outre-Mer (+3,5 %) et intra Outre-Mer (+5,3 %). Ces tendances générales connaissent des exceptions : fléchissement de la fréquentation sur Paris - Marseille (-7,8 %), nette progression sur Bordeaux - Lyon (+6,4 %), stabilité sur Paris - Pointe à Pitre (-0,1 %).

La bonne santé du trafic international se vérifie avec l'ensemble des continents (entre +6,6 et +8,3 % selon les zones), sauf avec l'Afrique où le trafic progresse plus modérément (+2,5 %) malgré une très bonne tenue de ses deux principales liaisons (Maroc +5,8 %, Algérie +8,8 %). Certaines destinations connaissent une croissance à deux chiffres : Japon +11,8 %, États-Unis +10,4 %, Émirats Arabes Unis +10,3 %.

La conjoncture profite davantage aux transporteurs étrangers (+8,3 %) qu'aux acteurs nationaux (+1,6 %), ces derniers bénéficiant beaucoup plus modérément que leurs concurrents de la croissance de l'activité à l'international (+3,1 % contre +8,6 %). Le différentiel de croissance en défaveur du pavillon national s'est donc dégradé en avril (-6,7 points) ; sur les quatre premiers mois de l'année, il atteint désormais 4,7 points.

La fréquentation des principaux aéroports français a évolué de manière très différenciée selon les plates-formes. L'essor du trafic international a logiquement dynamisé les terrains parisiens (+7,2 % pour CDG, +5 % pour Orly). En région, Bordeaux (+11,7 %) et Bâle-Mulhouse (+10,1 %) affichent une croissance à deux chiffres alors que la plupart des installations à l'exception de Nice (+4,7 %) et Beauvais (+2,4 %), ont connu un recul d'activité supérieur à 2 points, repli atteignant même -5,6 % à Lyon.