L’intersyndicale d’Air France écrit à Alexandre de Juniac pour réclamer la négociation d’une plateforme de revendications communes, plateforme qui s’impose comme « le socle de toutes discussions futures avec vous ». Le ton est donné.
L’intersyndicale compte 10 organisations (CGT, Unac, FO, Unsa, SNPNC, CFTC, Sud, SNPNAC, Spaf et SNPL) qui, du personnel au sol aux pilotes, réclament officiellement d’une seule voix. Les revendications ?
- Le rééquilibrage du partage d’activité entre la maison mère et les autres entités du groupe, notamment KLM,
- Arrêt de la sortie des avions existants, et notamment des A340, et fin de la politique d’attrition. « Air France a l’un des taux d’avions en plein prorpiété les plus faibles en Europe, et cela a un coût ».
- Arrêt de la progression de la sous-traitance, à tous les niveaux, « La sous-traitance est très rarement synonyme d’économies, mais immanquablement porteuse de démotivation et de dégradation de la qualité », écrit l’intersyndicale.
- Priorité aux investissements dans la maison mère, tant en terme de coques que d’équipements techniques et commerciaux au sol, « Plutôt que dans des structures externes de maintenance ou des projets low cost en Europe »
- Fin des Plans de départs volontaires. « Cela désorganise l’entreprise, la prive de compétences chèrement acquises et ralentira la montée en gamme au cœur de votre stratégie ».