La BNP et EDF dans la bataille des GDS

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Rumeur d'un côté, information validée de l'autre, voilà les effets médiatiques et économiques de la guerre commerciale que se livrent les GDS au sein des grandes entreprises françaises. Rumeur d'un coté sur la possible arrivée de Sabre à EDF. L'entreprise publique est en appel d'offres Agences et GDS. Peu de doute sur la continuité avec CWT mais des bruissements qui laissent apparaître une possible bonne place pour Sabre. "Ragot" dit-on officiellement.

(déjà publié en juin 2013)
Mais le journalisme apprend une chose : le ragot n'est jamais éloigné d'un bout de vérité. Un bout seulement, il est vrai. Sabre est en compétition mais n'a pas gagné. Et à ce niveau là, n'allez pas lui dire que "L'important c'est de participer". Venons en à l'info, et celle là recoupée et quasi officielle, la BNP quitte Sabre pour revenir à Amadeus... qui de son côté ne confirme pas. Pas plus que CWT qui gère le compte. Mais bon, j'inviterais Bertrand Mabille et mes amis de la BNP à déjeuner si nous nous sommes trompés. Si c'est vrai, je suis à votre dispo pour un repas de travail où vous voudrez (même à l'excellente cantine de la BNP).
Derrière ce qui peut apparaître anecdotique pour les TM et autres responsables voyages, c'est la montée des GDS dans le monde du business travel qui est intéressante. Dépassée la simple data, Amadeus ou Sabre ont largement compris qu'il fallait aller au delà de la seule TMC pour offrir aux clients une vase palettes de services, indispensables aux gestionnaires comme aux voyageurs. Amadeus a mis du temps à simplifier sa vision du marché. C'est aujourd'hui chose faite. Georges Rudas, le patron d'Amadeus sait de quoi il parle. En prenant la présidence, après avoir été le patron du commercial, il redonne des valeurs à un élément essentiel de la chaîne : le client. Et pour conforter cette vision relationnelle, il est allé chercher chez Air France, l'excellent Frederic Saunier, venu lui aussi de l'univers du corporate dans l'équipe de Soline de Montrémy. Au final, Amadeus se veut proche et facile, complet et efficace. Des qualités que revendique aussi Sabre, dont le coup de génie avec Red a été de "modulariser" son offre. Libre aux développeurs d'agréger leurs programmes en fonction des besoins de l'utilisateur. Redoutable tant l'offre ressemble à l'Apple Store ou à l'Android Market. Je pioche et j'achète ce qui m'est nécessaire. Mieux, je l'améliore car la technologie est ouverte.
Voilà donc pour les armes. Il reste à savoir que les "combattants" (amicaux) vont mettre sur la table. C'est la seconde partie de la fusée. Personne ne sait encore jusqu'où elle va monter.

Marcel Lévy