La CNIL s’inquiète de l’utilisation non sécurisée des smartphones

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Les voyageurs d'affaires feraient-ils mentir les sondages ? Pas sûr, et dans une étude Médiamétrie dévoilée ce mardi 13 décembre, la CNIL épingle les habitudes des utilisateurs français de smartphones, qui ont visiblement tendance à leur confier beaucoup d'informations personnelles sans pour autant s'intéresser vraiment à la sécurité de leurs terminaux.

La CNIL s'inquiète de l'utilisation non sécurisée des smartphones
L'étude a été réalisée auprès de 2 315 utilisateurs âgés de 15 ans ou plus, et souligne que de nombreux utilisateurs stockent sur leur téléphone mobile quantité d'informations personnelles, sans se soucier de l'utilisation potentiellement dangereuse que cela peut présenter pour la sécurité de ces données. Ainsi 89% stockent des données liées à leurs contacts, et 86% stockent des données multimédias (photos, vidéos, agenda, notes…). 40% enregistrent également sur leurs terminaux des informations beaucoup plus sensibles, comme leurs coordonnées bancaires (7%), différents codes secrets (17%) ou encore des informations médicales (3%). Plus d'une personne sur deux utilise des fonctions de géolocalisation, que ce soit pour consulter le trafic routier ou un plan, et 48 % consultent un réseau social sur leur mobile.
Paradoxalement, ce stockage massif de données personnelles et confidentielles ne s'accompagne pas d'une importante sécurisation du terminal qui les stocke. Pas moins de 30 % n'ont jamais modifié le code PIN de leur terminal et certains ne l'éteignent strictement jamais. Pire, 65% des utilisateurs ont conscience que leurs données ne sont pas protégées correctement! Plus de la moitié (51%) des personnes interrogées pensent que les données d'un téléphone ne sont pas enregistrées ou transmises sans leur accord, et 46% pensent la même chose concernant les données de géolocalisation.

Clairement, la CNIL s'inquiète de la légèreté de nos compatriotes et de l'utilisation de ces données en goguette. Après la publication de son Guide sur la sécurisation des données personnelles, La Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés compte en 2012 « Analyser et comprendre cet écosystème pour recommander aux constructeurs et développeurs d'application des bonnes pratiques leur permettant d'offrir des produits et services plus respectueux de la vie privée ».