La DGAC a lâché 5% d’augmentation aux contrôleurs aériens

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Pour éviter la grève des contrôleurs du ciel, la DGAC a lâché beaucoup de choses. Beaucoup. De quoi aiguiser encore les appétits ailleurs ?

Le SNCTA, principal syndicat des contrôleurs aériens, parle pudiquement d’une "nette avancée des curseurs sociaux". Le protocole de sortie de grève signé pour éviter les arrêts de travail le week-end dernier comporte en effet l’arrêt de la baisse des effectifs, ce qui conduit à l’embauche de deux promotions supplémentaires à la sortie de l’ICNA. Mais il inclut aussi une revalorisation salariale pour tous les contrôleurs, plus de 5 % d’augmentation des salaires (hors augmentation du point d’indice), ce qui risque d’être une véritable bombe sociale au regard du fait que les contrôleurs sont considérés par beaucoup comme ayant déjà des salaires bien confortables.
Sans oublier des primes pour "expérimentation" à hauteur de 500 € (550 € à CdG) avec diminution de la contrainte portant sur les récupérations dirigées. Un complément de 50 € interviendra en fin de protocole. De quoi agacer d’autres professions (suivez mon regard vers la SNCF) ?

Côté SNCF justement, le ministère a lâché depuis vendredi sur la question clé de la souplesse des horaires, qui pouvait remettre en cause le rythme de travail acquis pour compenser le fait que les cheminots roulant n'ont en général que 12 week-ends par an en famille sur leur planning. Cette souplesse constituait pourtant le socle de la réforme voulue par Guillaume Pépy pour l'avenir et la compétitivité de l'entreprise. De là à penser que le gouvernement est prêt à tout lâcher pour préserver l'Euro 2016, il n'y a qu'un pas !