La FNAM juge la grève des contrôleurs « injustifiée et inopportune »

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Ce mardi 11 juin débute en France la grève des contrôleurs aériens. Alors que les premières estimations indiquent que le mouvement devrait être très suivi, la Fédération Nationale de l’Aviation Marchande (FNAM) juge cette grève injustifiée et inopportune dans un communiqué le 10 juin 2013.

La FNAM n’est pas contente de voir les contrôleurs aériens débuter un mouvement social pour s’opposer aux projets de la Commission européenne de libéralisation du secteur «En déposant un préavis de grève pour les journées du 11 au 13 juin inclus, les syndicats du contrôle aérien français vont au-delà de l’appel à la grève lancé par leurs collègues européens pour la seule journée du 12 juin et viennent porter un coup sévère au transport aérien français». L’organisation professionnelle considère que «les modalités de cette grève sont injustifiées et inopportunes». La FNAM qui soutient la réorganisation du secteur de la navigation aérienne voulue par Bruxelles, assure que ce projet «permettra d’optimiser les routes aériennes et de facto, la consommation de carburant et la ponctualité des vols». L’association ajoute «Or, les reports successifs du Ciel unique européen pénalisent les passagers, notre industrie et derrière elle l’économie européenne toute entière». Elle conclut «La France va une nouvelle fois se distinguer et probablement être la seule à voir ses contrôleurs aériens suivre ce mouvement de grève européen : 72 heures de grève injustifiées, là où les quelques pays européens concernés par cette grève connaîtront des perturbations de 24 heures seulement». Lionel Guérin, Président de la FNAM, souligne que «le préjudice subi sera considérable, pour les clients, pour les compagnies basées en France et leurs sous-traitants. Alors que le transport aérien basé en France tente de sortir des difficultés et se bat pour maintenir l’emploi et reconquérir ses clients, c’est tout l’emploi du secteur de l’aviation marchande qui va se retrouver un peu plus fragilisé».
L'UAF s'associe de fait à la FNAM et précise que son communiqué de presse "reflète entièrement le sentiment des aéroports français" et dans les mêmes termes souligne que "Ces actions ne peuvent que fragiliser l’ensemble du transport aérien français, déjà très touché par la crise".