La France veut repenser la taxe carbone

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La France demande à la Commission européenne d'être ouverte aux négociations sur la taxe carbone - tant décriée par les autres pays - afin de ne pas peser sur l’industrie aéronautique et les relations internationales. Cette requête a été effectuée au président de la Commission européenne José Manuel Barroso par François Fillon via une lettre du 22 mars révélée le 5 avril 2012.

La France veut repenser la taxe carbone
La belle harmonie européenne sur la taxe carbone s’effiloche un peu plus. Après l’Allemagne, c’est la France qui appelle l’UE à revoir sa position sur le système communautaire d'échange de quotas d'émission (SCEQE) par l’intermédiaire de François Fillon. «L’Union européenne doit être prête à modifier son système de quotas d'émissions de CO2 mis en place dans l'aérien afin ne pas léser son industrie aéronautique», écrit le Premier ministre dans la lettre qu’il a adressée au Président de la Commission européenne José Manuel Barroso. Dans le document que Reuters s’est procuré, le résident de Matignon semble surtout s’inquiéter des tensions nées avec les autres pays. «Il paraît absolument indispensable que l'Union, au regard du contexte international qui ne cesse de se dégrader sur ce dossier, déploie tous les efforts nécessaires pour trouver des solutions mutuellement acceptables avec les États tiers». Il préconise donc que Bruxelles entre dans un processus de négociations avec les autres nations pour mettre en place un accord international global, non-discriminatoire et juridiquement contraignant de réduction des émissions du secteur aérien. IATA avait déjà émis un avis similaire.
Au sujet des menaces des représailles sur les entreprises européennes que font planer la Chine, les USA et plus récemment l’Inde, François Fillon ne prône plus la négociation mais l’action assurant que «l'Union n'hésiterait pas à réagir fermement en adoptant des mesures appropriées».