La SNCF a été condamnée pour discrimination

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Plus de 800 cheminots marocains avaient saisi les Prud'hommes, estimant qu'ils avaient été victime de discrimination durant leurs carrières au sein de la SNCF. N'ayant pas été engagés comme cheminot en raison de leur nationalité, ils n'ont jamais pu profiter des avantages ni des avancements possibles offerts par ce statut. La justice leur a donné raison le 21 septembre 2015.

Le conseil de Prud'hommes de Paris a rendu sa décision sur l'affaire des "chibanis" (cheveux gris en marocain), examinée en mars dernier, qui oppose plus de 800 cheminots de nationalité ou d'origine marocaine contre la SNCF. Il estime que les plaignants ont bien été victimes de discrimination pendant leur carrière. Cette situation a entre autres bloqué leurs avancements et a pénalisé ces salariés à l'heure de la retraite. Ainsi, dans neuf dossiers sur 10 où la SNCF a été reconnue responsable, la compagnie ferroviaire devra verser 200.000 euros de dommages et intérêts à chacun des cheminots. Ils demandaient 400 000 euros.
La SNCF estime pour sa part avoir répondu à ses obligations légales. Elle répond par la voix de Béatrice Lafaurie, directrice des Ressources Humaines de SNCF Mobilités au micro de la "Newsroom" de la compagnie ferroviaire.