La SNCF négocie des forfaits jours pour ses cadres

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La SNCF et les syndicats se sont retrouvés le 17 octobre 2016 pour discuter du projet de forfait jours pour les personnels d'encadrement. Toutefois, les organisations syndicales ont de nombreuses réserves sur ce dossier.

La SNCF et les syndicats ont débuté les négociations sur le forfait jours pour les personnels d'encadrement, point qui avait été mis de coté lors de l'accord sur le temps de travail signé en juin dernier par l'Unsa et la CFDT.

La compagnie ferroviaire propose que les salariés d'encadrement, pouvant être autonomes dans l'organisation du travail, puissent travailler en forfait jours. Ce régime est dérogatoire à la durée légale hebdomadaire et aux durées maximales (quotidienne et hebdomadaire). En outre, le temps de travail est décompté en jours travaillés tandis que la rémunération est forfaitaire.

L'entreprise a avancé quelques chiffres avant l'été. Elle avait mis sur la table : un forfait de 205 jours pour les encadrants de terrain (14.000 cadres de terrain et 9000 agents de maîtrise) et une formule de 214 jours pour les 7000 cadres des directions centrales et régionales.

Benoît Vienne (Unsa) a confié au Figaro que ce modèle soulève beaucoup "d'appréhensions". Il souligne que des "contreparties de rémunération devront être au rendez-vous" car "les salariés vont devoir s'asseoir sur un certain nombre d'heures supplémentaires". La société proposerait une hausse de +0,9% alors que dans d'autres entreprises, elle tourne entre 3,5% et 4% à l'occasion d'une telle réorganisation.

Les organisations s'inquiètent également de la charge de travail à laquelle serait soumis les employés. L'UNSA et la CGT réclament des outils pour la surveiller et la contrôler. Sud s'est dit hostile au projet, craignant les dérives. Le comité central d'entreprise a demandé une étude indépendante sur le temps de travail de l'encadrement.