La SNCF stabilise son chiffre d’affaires et réduit ses dettes

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C'est en fait un bilan de l'année que vient de publier la SNCF ce 20 décembre après un Conseil d'administration. Un communiqué, court, sur l'état des activités à date. Retenons qu'à fin 2012, le chiffre d’affaires prévisionnel devrait atteindre plus de 33,8 milliards d’euros et la marge opérationnelle rester stable en valeur absolue. Alors que le montant des investissements sur fonds propres atteint plus de 2,1 milliards d’euros en 2012, l’endettement financier net prévisionnel en fin d’année est en forte diminution, grâce notamment au succès d’une opération de monétisation de créances réalisée par SNCF.

La SNCF stabilise son chiffre d'affaires et réduit ses dettes
La SNCF confirme également que le trafic passagers longue distance a connu des signes de ralentissement à partir de la rentée 2012 et livre ses premières analyses pour l'année qui s'annonce : "Les prévisions 2013 s’inscrivent dans un environnement économique difficile. La hausse du PIB en France est limitée et les prévisions de consommation des ménages quasi stable alors que la récession du transport de marchandises s’accentue. S’ajoutent à cela les contraintes fortes pesant sur les finances publiques et une nouvelle forte augmentation des péages ferroviaires (près de +200 millions d’euros par rapport à 2012 dont + 55 millions d’euros de péages TGV). La dynamique des transports de voyageurs devrait se maintenir avec une prévision d’évolution des trafics ferroviaires de +1,7% par rapport à 2012.

Dans ce cadre contraint, SNCF se fixe des objectifs opérationnels ambitieux pour 2013 :
- Assurer la qualité de production pour les clients dans tous les secteurs dans le contexte inédit des travaux sur le réseau ferroviaire (+11% par rapport à 2012 et +21% en Île-de-France) ;
- Poursuivre la transformation du fret ferroviaire pour un transport écologique de marchandises et continuer l’adaptation dans les autres activités de transports de marchandises pour faire face à la récession économique ;
- Poursuivre les développements de l’offre grande vitesse entre la France et l’Espagne, mettre en œuvre un fonctionnement régionalisé des activités TER Bretagne et Limousin (affectation renforcée des moyens à l’activité) et continuer l’effort de rénovation des gares en particulier en Ile-de-France".

Côté finances, le groupe poursuit sa politique d’investissements massifs nécessaires pour assurer la qualité de service, notamment dans l’acquisition et la rénovation de matériels roulants et la remise en état des gares en Ile de- France. 2013 marque ainsi un pic historique avec des investissements sur fonds propres à hauteur de 2,5 milliards d’euros. Malgré un niveau si élevé, le groupe se fixe pour objectif, pour la troisième année consécutive, de dégager un cash flow libre positif.

Les actions de maîtrise des charges doivent lui permettre de compenser les effets négatifs du coût des facteurs extérieurs (énergie et péages ferroviaires notamment) et viser une stabilisation de la marge opérationnelle. Un plan de performance qui vise les frais généraux, les Achats, les systèmes d’information et l’immobilier est ainsi mis en oeuvre, dont les actions devraient permettre de réaliser environ 150 millions d’euros d’économies en 2013.

Le Conseil d’administration a autorisé l’entreprise à négocier avec l’Etat une prolongation d’un an, sur le périmètre actuel, de la convention d'exploitation des Trains d’Equilibre du Territoire (TET) qui devait normalement arriver à échéance le 31 décembre 2014. Ce délai supplémentaire sera notamment mis à profit par les deux parties pour engager les premiers renouvellements de matériels roulants qui devront intervenir dans les deux prochaines années.

La dernière partie du communiqué évoque les coûts de communication "jugés conformes à ceux des autres administrations de ce type. Pour autant, après le rapport de la cour des Comptes : " le pilotage et le suivi de l’exécution de ces dépenses doivent être améliorés et le respect des règles de la commande publique, renforcé, même dans les cas d’urgence.
En conséquence, SNCF a présenté au Conseil d’administration un plan de progrès et d’optimisation tenant compte de ces différentes observations".