La Tunisie prolonge l’Etat d’urgence pour un mois

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La Tunisie a une nouvelle fois prolongé d'un mois l'état d'urgence instauré en novembre dernier. Le gouvernement avait mis en place cette mesure après un attentat-suicide contre la garde présidentielle à Tunis.

Le gouvernement tunisien a décidé de prolonger d'un mois l'état d'urgence qui devait prendre fin le 22 février. Le président de la république a pris cette décision après avoir consulté le chef du gouvernement et le président de l'Assemblée des représentants du peuple sur la question.

L'état d'urgence, qui avait déjà été étendu de deux mois en décembre dernier, permet aux autorités d'interdire les grèves et les réunions pouvant "provoquer ou entretenir le désordre". Elles peuvent aussi fermer provisoirement des salles de spectacle et débits de boissons ou encore prendre des mesures pour assurer le contrôle de la presse et des publications.

En revanche, la Tunisie n'est actuellement pas soumis à un couvre-feu.

Le quai d'Orsay prévient les voyageurs d'affaires présents en Tunisie: "Il est conseillé de rester à l’écart des rassemblements et mouvements de foule et de se tenir éloigné des bâtiments sensibles et des axes de manifestations éventuelles. Les déplacements de nuit hors des grands axes routiers sont à éviter. Il convient d’une manière générale de préparer soigneusement son itinéraire et de faire preuve de prudence".
Il rappelle que "Les déplacements sont formellement déconseillés dans la zone désertique au sud de la ligne Bir Rijm Maatoug - Borj Bourguiba - Ben Guardane, dans les secteurs très proches des frontières avec la Libye et avec l’Algérie, ainsi que dans la zone frontalière tuniso-algérienne du Centre Ouest. Il est également déconseillé, sauf raison impérative, de se rendre dans la zone montagneuse du Nord-Ouest. S’agissant de la région saharienne, correspondant à une zone militaire instaurée au mois d’août 2013 par les autorités tunisiennes, les déplacements sont, en tout état de cause, soumis à une autorisation préalable".