La circulation parisienne provoque la surenchère politique

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En matière de circulation, la surenchère des candidates à la mairie de Paris finit par excéder les Parisiens eux-mêmes. Dernière nouveauté en date proposée par Nathalie Koscius-KoMorizet, rendre piéton le centre de Paris.

Ce sont plus particulièrement le 1er, second, troisième et quatrième arrondissement qui sont visés par ce projet et à terme, la zone piétonne du cœur parisien pourrait être étendue à Montmartre, Belleville ou la Montagne Sainte Geneviève. Mais pour ses opposants, il s’agit d’abord d’un argument électoral, plutôt dangereux. Après le débat sur la fermeture des berges qui augmente la circulation sur les quais de la Seine, ce projet les inquiète. Comment va-t-on circuler dans Paris dans 5 ans ? À cette question, les Parisiens, les vrais, ceux qui votent à Paris, ont une réponse. Mal, selon eux. Et les explications ne manquent pas. Limiter les voitures dans le centre de Paris, c’est augmenter la circulation dans les quartiers périphériques et augmenter le nombre de camions de livraison le matin. En clair, faire d’un problème un nouveau problème ne semble pas la solution. Autre souci, NKM veut mettre en place des ZAPA (zone d'actions prioritaires pour l'air) dont la particularité est d’interdire à des périodes de pollution la circulation des poids lourds et des cars. Enfin, la mise en place de radar automatique dans le centre-ville devrait forcer les conducteurs à respecter les 30 km/h envisagés. Pour Anne Hidalgo, la solution réside surtout dans la voiture électrique et les restrictions de circulation. De quoi énerver un peu plus les voyageurs d’affaires qui utilisent leur voiture dans la capitale.