La coupe au carré, c’est bon pour les affaires.

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En publiant le second volet de son étude consacrée aux «apparences vestimentaires et physiques» dans l’univers des professions commerciales, le laboratoire des sciences du comportement d’Oxford s’est intéressé plus particulièrement à l’un des éléments clés de notre personnalité : la coiffure. Tout un programme, selon Jan Mac Phyls qui a dirigé l’enquête. Existe-t-il une coiffure […]

En publiant le second volet de son étude consacrée aux «apparences vestimentaires et physiques» dans l’univers des professions commerciales, le laboratoire des sciences du comportement d'Oxford s'est intéressé plus particulièrement à l'un des éléments clés de notre personnalité : la coiffure. Tout un programme, selon Jan Mac Phyls qui a dirigé l’enquête.
Existe-t-il une coiffure idéale susceptible de séduire toutes celles et ceux que nous croisons ? A priori, les scientifiques le pensent. Si les coupes fines et régulières des années 60 sont considérées comme ringardes pour ne pas dire obsolètes, la politique du crâne rasé chez les jeunes n'est guère plus appréciée dans le monde du business. « On a pu constater au cours de l'étude que la coiffure était, chez les jeunes cadres, porteuse de l'image de la société dans laquelle ils les évoluaient », explique Jan Mac Phyls, « Pour quelqu'un né en France au début des années 70, dans la continuité de mai 1968, voir arriver un jeune aux cheveux très courts peut surprendre si l’on se fie aux codes politique de l’époque où les cheveux longs étaient la règle ». A contrario, les « choucroutes» gominées ou amples des années 80 sont considérées comme ringardes et donnent un coup de vieux a celui qui a conservé ce style.
Il en va de même chez les femmes, considérées heureusement comme plus sobres voire plus réalistes dans le choix de leur coiffure. Bien sûr, les frisettes des businesswoman nord-américaines, qui font sourire les européennes, restent légion sur place, tant elles symbolisnt la féminitée outre-Atlantique. En Europe, ce serait plutôt du côté de la couleur qu'il faudrait s'interroger. «On ne fait pas confiance à une femme qui a des cheveux rouges ou bleus», remarque Jan Mac Phyls, «Cela manque de sérieux, de crédibilité et peut mettre mal à l’aide un interlocuteur».
Enfin, l’étude démontre que les percings et autres altérations physiques sont, comme on pouvait le supposer, très mal vécues. Seule bonne nouvelle, le blond, malgré les blagues permanentes, n’est pas une tare. Les jeunes femmes brunes ou châtains en sont convaincues et seraient plus de 35 % à faire le choix de cette couleur au moins une fois dans leur vie.
Alors à quoi ressemblerait la coiffure idéale du début du 21 ème siècle ? "A ce que les spécialistes appellent un habillage raisonnable du crâne chez les hommes", commenteJan Mac Phyls, "Et pour les femmes, tout ce qui reste dans l'univers du convenable est accepté". Comment dire que la science n'est pas une réponse parfaite aux questions de l'humanité?

Philippe lantris