La guerre des bagages a bien eu lieu en 2010

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Près de 30 millions de bagages mal gérés en 2010, perdus ou égarés, le chiffre fait peur. Il serait illusoire de croire que le voyageur d'affaire voyage toujours léger. L'an dernier, selon les compagnies aériennes, ils étaient un sur cinq à enregistrer une valise en classe affaires. Rien de bien exceptionnel. Sauf qu'une valise perdue à l'arrivée n'est jamais une situation bien agréable... Surtout si l'on doit utiliser pour ses rendez-vous des documents ou des objets placés dans ses bagages.

Selon l'étude annuelle de la SITA, 29,4 millions de bagages ont connu un "retard signalé", soit une moyenne de 12 bagages pour 1000 passagers. On l'imagine aisément, c'est à l'occasion d'événements importants (volcan, neige) que le pic des incidents a été constaté. Pour la SITA, la gestion des bagages n'est pas totalement à mettre en cause tant la normalisation des informations portées sur les valises est aujourd'hui bien avancée. C''est du côté voyageur que les problèmes sont constatés : oubli d'une étiquettes nominative, mauvaise précision quant à sa destination finale... Les raisons sont nombreuses.
Pour lutter contre ce phénomène, les professionnels du transport aérien était favorable à une normalisation des bagages voire à l'intégration à terme de puces RFID permettant une rapide identification de la valise. Des projets abandonnées par l'administration américaine en raison du coût de l'opération et jamais envisagés par la Communauté Européenne. Faut-il alors admettre la perte "temporaire" d'une valise comme inéluctable ? Oui, explique Mick Rougher, logisiticien du voyage, conseil de la Business Traveller Association et qui va publier dans quelques jours une petite plaquette qui donne tous les conseils pour voyager "intelligemment" avec une valise. Des idées simples, voire primaires, que le voyageur d'affaires a tendance à oublier. Au final, la SITA pense qu'un incident sur deux pourrait être éviter par les compagnies et les voyageurs, et devrait présenter en 2011 de nouveaux outils électroniques de gestion des bagages, comme si la seule technologie pouvait lutter contre les étourdi(e)s. Si cela était vrai, je connais bien des univers du voyage d'affaires qui mériterait le regard appuyé des informaticiens.

Marc Dandreau