La purge salutaire ?

121

La crise qui environne le secteur du voyage d’affaires et, plus globalement, affecte le fonctionnement des entreprises oblige à revoir les process à l’économie. Pour le voyage comme pour le reste. De là à penser que la purge aura des vertus positives, il n’y a qu’un pas.

Les journaux économiques le répètent à l’envie : du côté de Bercy, on estime que le premier trimestre de cette année, «sera encore très mauvais», mais qu’ensuite «La normalisation devrait être progressive. On aura touché le fond au printemps», dit-on au Ministère. D’où une perspective de recul du PIB de 1,5% envisagée par le 1er Ministre cette année mais l’attente d’une reprise «comprise entre 0,5% et 1% » du PIB en 2010. Excès d’optimisme ? La Commission européenne prévoit un recul du PIB français de 1,8% cette année, et le FMI de 1,9%. Bon, dans tous les cas, on peut considérer qu’on n’est pas près de voir le bout du tunnel.

Faut-il, dans ce contexte, mettre la tête sous le bras et attendre que cela passe ? Impossible ! Les consignes des entreprises sont claires, il faut réduire les coûts et le budget du voyage d’affaires n’échappe pas à la règle. Et pourtant, les voyageurs d’affaires ne vont pas aller à pied signer leurs contrats ni loger sous les ponts pour réduire les coûts. Ou alors ils ne le feront pas longtemps ! Savoir dicerner l’indispensable de l’inutile, c’est tout le savoir faire du Travel Manager qui doit avoir du talent dans la négo avec ses fournisseurs, et de la diplomatie pour faire passer les consignes auprès des collaborateurs. Quadrature du cercle, école de patience et de savoir faire. Il n’y a pas de doute qu’il va y avoir des leçons à tirer des prochains mois difficile. Un métier émergent va démontrer son caractère indispensable. Au moins un qui en sortira grandi, si le titulaire du poste sait y faire.

Annie Fave