La sécurité de Ryanair mise en question par l’Espagne et ses pilotes

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La sécurité de Ryanair est encore mise en question par l’Espagne, mais également cette fois par les pilotes de la low-cost. La commission d’aviation civile espagnole vient de rendre public un rapport où elle juge dangereuse la politique carburant de la compagnie. De plus, un sondage présenté dans la soirée du lundi 12 août sur la chaîne anglaise Channel4 révèle que les navigants de Ryanair souhaiteraient que les autorités ouvrent une enquête sur leur entreprise.

La sécurité de Ryanair mise en question par l'Espagne et ses pilotes
Selon un article de la Tribune de Genève du 12 août 2013, la commission d’aviation civile espagnole a publié un rapport sur l’atterrissage d’urgence d’un vol Ryanair Londres-Alicante survenu en mai 2010 à Valence, en raison d’un manque de carburant. A son arrivée, l’avion ne disposait dans ses réservoirs que de quoi voler 30 minutes. Les autorités aériennes espagnoles ont estimé que les pratiques de la compagnie pour le carburant étaient dangereuses. Elles ont aussi rappelé que prendre le minimum opérationnel de kérosène pouvait entrainer des problèmes de sécurité. La low-cost a réagi en indiquant qu’elle estimait n’avoir commis aucune erreur ce jour-là. «Il n’y a aucune exigence minimale quant à la quantité de carburant dont il faut disposer pour l’atterrissage», a-t-elle précisé.

Des pilotes inquiets également
Le Ryanair Pilot Group, une organisation syndicale souhaitant être reconnue par la direction de la compagnie, a effectué un sondage auprès de plus de 1000 pilotes et commandants de bord de Ryanair. Les résultats de cette recherche seront présentés en intégralité lors d’un reportage diffusé sur Channel 4, le 12 août 2013. Les premiers éléments dévoilés montrent que 94 % des navigants interrogés souhaitent que les autorités ouvrent une enquête sur l’impact de la politique sociale de l’entreprise sur la sécurité des vols. De plus, 89 % d’entre eux ont indiqué que la culture de la compagnie sur la sécurité n’était ni ouverte ni transparente. Deux pilotes sur trois ont également reconnu qu’ils hésiteraient à faire part d’un problème de sécurité à leur direction. Le président de l’organisation Ryanair Pilot Group a précisé que les trois quarts des pilotes du transporteur irlandais disposaient d’un contrat «zéro heure». Il ne donne aucune garantie aux employés sur le temps de travail et le salaire. Le syndicat a envoyé les résultats de son sondage à la direction de la société ainsi qu’à l'Irish Aviation Authority (IAA). Pour le moment, Ryanair n’a pas commenté ces informations.