La taxe passager augmente en Angleterre et d’autres compagnies s’inquiètent

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Les compagnies anglaises British Airways, EasyJet, Virgin Atlantic et Ryanair se sont mobilisées ensemble contre le projet du gouvernement britannique d’augmenter la taxe passager en avril 2012. Mais, Londres n’a pas cédé, la charge entrera bien en vigueur. D’autres pays ont des idées similaires mais les transporteurs tentent de négocier pour éviter les coûts supplémentaires sur leurs billets.

La taxe passager augmente en Angleterre et d'autres compagnies s'inquiètent
Le gouvernement anglais prévoit d’augmenter les taxes passagers de 8 % à partir d’avril prochain. Les protestations des compagnies aériennes n'y ont rien changé, Londres a campé sur ses positions et confirmé le 6 décembre 2011 que les classes Économiques seront taxées ainsi que les Premières classes. Pour un vol européen, la taxe passager représentera 52 £ sur un ticket économique et 104 £ pour les First alors qu’en 2011 cette part était respectivement de 48 £ et 96 £, et en 2006 : 20 £ et 40 £. Les compagnies aériennes réclament une étude indépendante sur la loi et estiment, British Airways en tête, que l'augmentation fera disparaître 25 000 emplois. Dans un communiqué en réaction à l’annonce, le transporteur anglais a confié qu’en 2012 il avait prévu de créer 800 nouveaux postes mais qu’il allait revoir ses intentions de moitié face à ce surcoût.
Les compagnies britanniques ne sont pas les seules à s’inquiéter devant l’accroissement des taxes. AirAsia a exhorté le gouvernement de Malaisie, le 7 décembre 2012, à ne pas faire porter le dépassement du budget de la nouvelle expansion de Malaysia Airports par les transporteurs et leurs passagers, avec une augmentation des charges additionnelles. Les dirigeants de l’entreprise réclament un engagement écrit leur assurant qu’ils continueront à payer les mêmes frais s’ils sont relocalisés dans ce terminal dont le budget a déjà doublé.
En Inde les compagnies Kingfisher Airlines et Air India traversent des grosses difficultés financières mais c’est IATA qui plaide pour leur cause. L’organisation mondiale a demandé au gouvernement indien de réduire les taxes du secteur aéronautique, surtout celles sur le kérosène afin de les aider efficacement à se restructurer et leur donner plus d’oxygène.