La travel simplification intéresse les voyageurs d’affaires

69

Comme tous les ans, les réunions des différentes associations du voyage d’affaires sont enrichissantes. Si les discussions sont généralement orientées sur les process du quotidien, on regarde aussi l’avenir du travel management.

Après l’annonce programmée de la mobility voici deux ans, voilà désormais que la simplification du voyage, y compris au moment de l’achat du déplacement, devient lentement mais surement un sujet fort. KDS a compris il y a deux ans que la gestion d’un déplacement en quelques clics pouvait être l’avenir du voyage. Si la fonctionnalité de NEO est novatrice et intéressante, on sait que c’est l’évolution du service qui en fera le succès. L’enrichissement de la data sur une très grande partie des destinations d’affaires donnera au « door to door » un avenir économique. Mais au-delà, on voit aujourd’hui aux USA les effets positifs de la contrainte et le besoin manifesté par les voyageurs de simplifier au maximum l’acte d’achat. Voilà qui s’oppose un peu à la "politique voyageurs" évoqué voici quelques mois. Il faut dire que cette demande de facilitation du process d’acquisition va également dans le sens des acheteurs. En imposant des jours de voyage, des délais raisonnables de réservation, des structures adaptées au besoin de simplification, on sait que l’on peut réaliser entre 5 et 7 % d’économies sur la gestion quotidienne des voyages. Et on constate également que le cadre imposé a le mérite de changer le regard des voyageurs sur leurs déplacements. Ils seraient plus de 50% à considérer que limiter le choix en allant à l’essentiel rend moins complexe la notion de choix. Une logique imparable.
Il reste que simplifier, c’est choisir en amont. On peut imaginer que sur le point à point, le choix de l’entreprise se limitera à une ou deux compagnies ou deux ou trois hôtels sur le lieu du déplacement. C’est le danger. Une vision sans doute exagérée mais attirante pour les acheteurs. A condition que les voyageurs puissent se retrouver dans ces process restrictifs mis en place au titre de la facilité.

A New York,
Philippe Lantris