La ville de Copenhague a banni Ryanair de sa politique voyages

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Ryanair veut accueillir de plus en plus de voyageurs d'affaires dans ses avions. Mais la low-cost ne pourra pas compter sur les employés de la ville de Copenhague pour améliorer ses résultats: le maire de la capitale danoise, Frank Jensen, ne permet pas aux salariés de la municipalité d'effectuer leurs déplacements professionnels avec la compagnie irlandaise, qu'il accuse dumping social.

Les 45.000 employés de la ville de Copenhague ne sont pas autorisés à réserver chez Ryanair pour leurs déplacements professionnels, même si les billets de la low-cost sont les moins chers. Le maire, Frank Jensen, a publié cette mesure le 17 mai 2015 en reprochant à la compagnie irlandaise ses bas salaires ainsi que l'absence de convention collective danoise. «La ville de Copenhague n'accepte pas le dumping social. Par conséquent, nous n'utilisons pas les entreprises comme Ryanair ou autre qui n'offrent pas à leurs employés des salaires et conditions de travail corrects», explique-t-il sur sa page Facebook. Une mesure confirmée lors de son interview avec Berlingske. Il a précisé à cette occasion: «Nous avons déjà une interdiction de voler avec Ryanair. Nos règles signifient que nous ne pouvons pas conclure de contrats ou acheter des biens aux fournisseurs qui ne payent pas correctement leurs employés».

Le porte-parole de Ryanair a réagi en indiquant que cette décision offrait un traitement préférentiel à SAS. Il a estimé que le maire était mal informé sur les conditions de travail des salariés de Ryanair. «Nous sommes surpris par les commentaires imprécis du maire Jensen qui ne prennent pas en considération le fait que les pilotes de Ryanair et le personnel de cabine ont des salaires élevés, la sécurité de l'emploi et ont déjà une convention collective avec Ryanair», a-t-il dit à Berlingske.

Néanmoins Copenhague n'est pas la seule ville danoise à avoir exclu la compagnie irlandaise de sa politique voyages. Les municipalités d' Albertslund, Ballerup, Brøndby, Hvidovre, Ishøj, Ringsted, Roskilde et Tårnby ont fait un choix similaire. Ces positions pourraient aider le syndicat Danish Confederation of Trade Unions (LO) qui doit rencontrer Ryanair cette semaine pour déterminer si la compagnie suivra les règles irlandaises ou danoises sur sa base de Copenhague.