Le BAR France réitère son souhait de voir les contrôleurs aériens soumis à la loi Diard

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Taxes, grève des contrôleurs, environnement, les sujets ne manquent pas sur la table du BAR (Board of Airlines Representatives) France. L'association qui regroupe les représentants des compagnies aériennes exerçant une activité dans l'Hexagone, a tenu son Assemblée Générale Annuelle à Paris le 24 janvier 2017.

Reconduit pour 3 ans à la Présidence du BAR lors de cette AG, Jean-Pierre Sauvage estime que 2016 a été une bonne année pour le secteur aérien, même si cette dernière est plus faible que les années précédentes. Mais selon lui cette industrie n'est pas considérée à la hauteur de son activité économique : "L'aérien représente 4% du PIB de la France, et si l'on ajoute les 7% du Tourisme, secteur difficilement dissociable de l'aérien. Nous représentons ensemble 11% du PIB. Nous méritons de la considération", estime Jean-Pierre Sauvage.

Et les sujets qui agacent les représentants des compagnies aériennes sont plutôt nombreux. En premier lieu, les taxes comme la taxation des passagers pour le financement du CDG Express ou encore le système de péréquation assis sur une surcharge de la taxe d’aéroport des plates-formes principales. "Le transport aérien finance ainsi le fonctionnement de plusieurs dizaines d’aéroports métropolitains déficitaires" explique le président. Il déplore que certaines pistes provinciales chroniquement dans le rouge - et "parfois distantes entre elles de seulement une trentaine de kilomètres" - soient "maintenues le plus souvent pour satisfaire des ego locaux ou régionaux".

Alors que la France a fait face à 11 mouvements de grèves en 2016 dont 6 ayant entrainé des réductions de vols importants, les dispositifs entourant le droit de grève des aiguilleurs du ciel ont été également au cœur des discussions. Le président de l'association espère que "le récent protocole d’accord social signé au sein de la DGAC nous protège de ces mouvements sociaux à répétition pour la période allant jusqu’en 2019". Devant les représentants des 70 compagnies membres de l'organisation, il a émis une nouvelle fois le souhait que les contrôleurs soient soumis à la loi Diard comme l'ensemble des salariés du transport aérien.

L'environnement a été également au coeur des réflexions de l'AG du BAR France "On ne peut que s’insurger devant la condamnation systématique du transport aérien comme le principal pollueur de la planète alors qu’il ne représente que 2% des émissions gazeuses produites dans le monde" réagit Jean-Pierre Sauvage. Il ajoute "Notre industrie est celle qui consacre le plus de temps et d’argent pour réduire ses nuisances qu’elles soient gazeuses ou sonores. L’accord CORSIA (Carbon offset and reduction Scheme for international aviation) qui vient d’être établi sous l’égide de l’OACI vient encore de le démontrer". Par son biais, les états sont engagés à implanter un système de réduction des émissions carbone du transport aérien. L'objectif est d'atteindre la neutralité en 2020 et une réduction de moitié à l’horizon 2050.