Le CCE, pomme de discorde des syndicats d’Air France

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Air France n’est pas la seule à avoir des difficultés financières. Son comité central d’entreprise a aussi des problèmes de trésorerie. Un audit de 2009 avançait le chiffre d’un déficit de 15 millions d’euros. La CGT présentait le 8 juin 2012, lors d’une session extraordinair,e un plan de redressement du CCE qui tablait sur une demande d’emprunt. Ce projet a été rejeté par les autres organisations syndicales qui le jugent insuffisant.

Le CCE, pomme de discorde des syndicats d'Air France
Le CCE d’Air France qui a évité de peu la cessation de paiement en 2010 se retrouve pour le moment sans réelle solution pour redresser la barre. «Il va y avoir un nouveau changement de bureau car le plan de restructuration du CCE qui a été présenté a été jugé insuffisant», a ajouté Michel Salomon secrétaire général adjoint CFDT chez Air France à l’AFP. LA CFDT a néanmoins avancé d'autres propositions à la sortie de cette rencontre comme des cessions d'actifs ou le règlement du contentieux entre l'organisation et le Comité d'Entreprise des navigants qui lui doit 12,9 millions d'euros de cotisations.
Cette mésentente sur l’avenir de leur CCE réveille de vieilles animosités entre les différents organisations. Dans un tract, la CGT - qui dirige le bureau depuis 2011 - reproche à FO et à la CGC leur inaction et s’en prend principalement au Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL). Dans son document, l’organisation indique «Tous les salariés sont touchés par des mesures draconiennes sauf les navigants techniques» et ajoute «la révision de leur convention d’entreprise est minime et ne remet en cause ni l’emploi, ni les cadences plutôt soft de certains de nos navigants techniques. A ce titre, le salaire moyen est de : 17000 euros». Alors que les négociations dans le cadre de Transfort 2015 entre la direction et les employés se précisent, il est possible qu'Air France n’ait pas besoin de diviser elle-même pour mieux régner.