Le CDG Express ne séduit pas totalement Anne Hidalgo

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Manuel Valls a confirmé lors de la 3ème réunion du comité Interministériel sur le Grand Paris qui s'est tenue le 15 octobre dernier que la société de projet du Charles de Gaulle Express serait créée début 2016. Mais ce dossier, lancé pour accélérer la desserte de l'aéroport de Roissy, fait grincer des dents la maire de Paris, Anne Hildalgo. Les voies ne seront pas enfouies au niveau de la Porte de la Chapelle, contrairement à ce qui avait été envisagé dans un premier temps.

Afin de tenir le budget ainsi que les délais d'une ouverture avant 2024 (Paris étant candidate pour les Jeux Olympiques), l'Etat a renoncé à enfouir la ligne du CDG Express lors de sa traversée du quartier de la porte de la Chapelle (XVIIIe). Il a finalement opté pour des voies aériennes. La maire de Paris, Anne Hidalgo, qui plébiscitait l'enfouissement, est peu satisfaite par le scénario retenu. Son entourage a indiqué au Parisien que "Cette solution ne peut être écartée a priori, sans étude objective déterminant sa faisabilité. L’absence d’enfouissement poserait des problèmes majeurs, s’agissant de l’insertion urbaine du projet et des nuisances pour les riverains. A ce jour aucune garantie n’est apportée en la matière. La maire de Paris ne peut donc pas approuver le projet en l’état". La mairie réclame des "études préalables" pour mesurer l’impact du CDG Express sur un quartier "situé à proximité immédiate du boulevard périphérique" et qui "concentre déjà de nombreuses voies routières et ferroviaires".

Les compagnies aériennes ont également fait part de leur mécontentement. Le syndicat Scara s'inquiète pour le financement du projet de 1,7 milliard d'euros. Il craint la mise en place d'une nouvelle taxe.