Le PDG d’ADP défend la taxe CDG Express… et envisage son abandon

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Parmi les acteurs de l'aérien et du tourisme, la taxe CDG Express compte peu de partisans. Augustin de Romanet, le PDG du groupe ADP – invité de BFM Business le 15 septembre – est donc monté au créneau pour défendre le projet. Et envisage son abandon en cas de "sur-rentabilité".

Tous les acteurs de l'aérien ont protesté: Air France, l'association BAR France, la FNAM,, mais aussi les syndicats des PNC... De nombreuses voix se sont élevées contre la mise en place de la taxe CDG Express, réclamant que les investissements soient payés par les billets du moyen de transport et non par une taxe sur un autre produit.

Le PDG du groupe ADP, Augustin de Romanet, de son côté défend le projet du Gouvernement. Il explique "Ssi nous avions pu échapper à cette taxe nous l'aurions fait volontiers" assurant que ce financement est complémentaire, provisoire et réversible. L'entreprise chargée du projet CDG Express avec SNCF Réseau s’est engagée "à l’abandonner si par hasard le projet était surrentable".

Il rappelle que cette taxe de 1€ par passager concernera "uniquement les passagers qui ne sont pas en correspondance, pour ne pas pénaliser le Hub" alors que "le financement de cette opération (...) va nécessiter plus d’1 milliard d’emprunt pour les 6 ans de travaux, pendant lesquels nous n’aurons aucune recette". En outre, ce dispositif, selon lui, permet de faire financer cette infrastructure par ses usagers plutôt que les contribuables.

Air France est fermement opposée à ce nouvelle taxe mettant en avant qu'elle réduit sa compétitivité. Mais le patron d'ADP assure que l'activité de la compagnie est au cœur de ses préoccupations "Je me bats tous les jours pour la compétitivité d’Air France. Nous avons obtenu la suppression de la taxe d’aviation civile sur les correspondances, qui pesait pour 80 millions d’euros sur le compte de résultat d’Air France –ce qui est infiniment plus que la taxe dont nous parlons– c’est bien grâce au groupe ADP. Si j’investis 3 milliards d’euros dans les 5 ans qui viennent, c’est en particulier pour la compétitivité du Hub. Et le Hub, c’est 90% Air France".