Le SNPL France ALPA demande une baisse des redevances aéroportuaires d’ADP

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Le SNPL France ALPA a trouvé un point d'accord avec les organisations représentant les compagnies aériennes FNAM et le SCARA : les redevances aéroportuaires d’Aéroport de Paris. Le syndicat des pilotes réclame à leur tour une baisse de cette charge.

Dans le cadre du contrat de régulation économique 2016-2020 qui fixe entre autres le niveau des redevances aéroportuaires, ADP demande une augmentation annuelle (inflation augmentée de 1,75 %) sur son périmètre régulé ainsi que le maintien du principe de la double caisse, séparant les activités d’exploitation aéroportuaire soumises à régulation des activités commerciales hautement bénéficiaires. Le SNPL France ALPA ne voit pas ses propositions d'un bon œil. «Alors que les compagnies aériennes françaises traversent une période de grandes difficultés financières sur fond d’augmentation des charges et de baisse de recettes unitaires, les demandes outrancières d’ADP font peser une menace supplémentaire sur les compagnies aériennes françaises», estime le syndicat dans un communiqué du 23 mars 2015. Il ajoute «Dans le même temps, la méthode retenue pour justifier ces augmentations, méthode déjà dénoncées dans le rapport Le Roux, repose sur l’exclusion de toutes les ressources émanant des activités commerciales (boutiques, parkings, etc.), pourtant générées par les passagers transportés par ces mêmes compagnies aériennes ; en témoignent les résultats fortement bénéficiaires d’ADP sur les années précédentes, un chiffre d’affaires en croissance de plus de 2 % par an et un rendement de 48 % sur les activités commerciales».

Le SNPL France ALPA appelle l’État à intervenir et «arbitrer en faveur d’une baisse des redevances, en prenant notamment en considération ces bénéfices importants en regard de la situation dramatique du pavillon aérien français». Il ajoute «L’État régulateur ne peut pas accepter une situation où des secteurs d’activité de l’aérien tirent de tels bénéfices quand les compagnies aériennes sont exsangues. Les efforts consentis tant par les salariés que par les entreprises pour réduire drastiquement les coûts des compagnies aériennes ne peuvent pas être confisqués par ADP».