Le SNPL France Alpa suspend le boycott de la République Dominicaine

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Pour montrer son soutien envers les deux pilotes français emprisonnés sans jugement près de Punta Cana depuis plus d’un an, le Syndicat National des Pilotes de Ligne avait appelé les navigants à boycotter la République dominicaine, le 25 février 2014. L’organisation annonce qu’elle met un terme à cette action «en signe d’apaisement devant le tournant encourageant pris par l’instruction du dossier».

Le SNPL France Alpa a annoncé le 1er avril 2014 qu'«En coordination étroite avec le comité de soutien de Bruno Odos et Pascal Fauret et en signe d’apaisement devant le tournant encourageant pris par l’instruction du dossier, le SNPL France ALPA suspend sa consigne de boycott des vols vers la République dominicaine». L’organisation explique que «L’instruction qui avait été transférée vers le tribunal de Saint-Domingue a progressé rapidement, une date d’audience est prévue le 25 avril, date à laquelle la justice dominicaine s'est engagée à statuer à la fois sur une remise en liberté conditionnelle et sur le fond de l'affaire».

Selon le syndicat, le boycott, mis en place depuis le 25 février, a été suivi par de nombreux pilotes et il «a conduit certaines compagnies à réaménager en profondeur leurs programmes en diminuant de façon importante le nombre de vols vers la République dominicaine». Il ajoute «Parallèlement, les actions que nous avons entreprises envers l'IFALPA (International Federation of Air Line Pilots’ Associations) qui représente plus de 100 000 pilotes dans le monde entier ont abouti (fait exceptionnel) à placer la République dominicaine sous le statut d’état en «déficience critique» en termes de sûreté». Pour le SNPL France Alpa, ces opérations ainsi que le travail mené par l’Etat français ont permis d’obtenir des avancées significatives dans le dossier.

En revanche, le syndicat prévient que si les avancées observées ne se concrétisent pas, il mènera à nouveau des actions pour soutenir Bruno Odos et Pascal Fauret, arrêtés en en mars 2013 après la saisie de près de 700 kilos de drogue dans les bagages de leurs passagers. Le chargement des bagages et des soutes n'est traditionnellement pas contrôlé par les pilotes, dans l'aviation commerciale, mais par les équipes de sûreté de l'aéroport.