Le TGV espagnol dépasse l’aérien sur le secteur domestique

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Le train à grande vitesse espagnol, l’AVE, a de nouveau fait le plein de passagers en 2013. Renfe a enregistré une hausse du nombre de voyageurs de 23,47 % par rapport à l’année précédente. 2012 avait en effet été marquée par un recul de la fréquentation des rames. Ces performances permettent aux TGV ibériques de dépasser l’aérien sur le secteur domestique.

Le train à grande vitesse espagnol a transporté 14,9 millions de personnes en 2013 (+23,47 %). Pour séduire à nouveau les voyageurs, l’entreprise avait mis en place une baisse des prix, de l’ordre 11 % pour les billets de base et jusqu’à 20 % pour les allers-retours. Le pari est réussi. En plus de la hausse du nombre de passagers, la Renfe a vu son taux d’occupation bondir de 65 % en 2012 à 73 % en 2013. Elle présente également des recettes en progression de 6,95 % (784 millions d’euros). Pour faire face à la libération du rail, la société travaille aussi à réduire ses coûts. Elle est parvenue à diminuer ses pertes à 40 millions d'euros en 2013 (contre 311 millions en 2012). En outre, elle a prévu de mettre en place en 2014 un plan social qui concernera 500 employés.

Un service porte-à-porte en 2014
Fort de ce succès, l’opérateur a décidé de maintenir sa politique tarifaire en 2014. De plus, il va proposer de nouvelles offres comme un service «porte-à-porte» et la mise en place de wagons silencieux où les appels téléphoniques seront interdits et les lumières seront tamisées. La stratégie commerciale de l’entreprise a permis à l’AVE de dépasser l’avion pour les trajets domestiques pour la première fois. Par exemple sur la ligne Madrid – Barcelone, la Renfe détient 59,2 des parts de marchés en 2013. Cette tendance observée dans la bataille rail/aérien pourrait s’amplifier si le trafic des compagnies aériennes suit la baisse enregistrée en janvier (-7,3 % sur 12 mois). Les transporteurs aériens estiment devoir faire face à la compétitivité accrue de l’AVE mais également à une demande domestique affaiblie par la crise ainsi que la hausse des taxes aéroportuaires.