Le TGV fête ce vendredi ses 2 milliards de voyageurs

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Guillaume Pépy, président de la SNCF, déambulera cet après midi dans la Gare de Lyon à Paris aux côtés de Barbara Dalibard, directrice de la branche grande vitesse de la SNCF : les deux dirigeants iront à la rencontre des voyageurs pour marquer symboliquement le déplacement du deux milliardième voyageur sur les lignes TGV de la compagnie ferroviaire.

Le TGV fête ce vendredi ses 2 milliards de voyageurs
La Très Grande Vitesse accélère en France : il a fallu au TGV pas moins de 22 ans, entre son lancement en 1981 et 2003, pour transporter son premier milliard de voyageurs, mais 9 années lui ont suffi pour doubler la mise. Un cap qui se fête et la SNCF va peut-être vous tirer le portrait, aujourd'hui : toute la journée, une centaine d'agents seront à bord de trains sur les quatre axes TGV Nord, est, Atlantique et sud-est) pour proposer aux passagers une photo souvenir sous forme de cliché instantané.
Il fallait 4H30 avant 1981 pour se rendre de Paris à Lyon contre 2 heures aujourd'hui, trois heures suffisent désormais pour aller à Marseille contre plus du double auparavant. Et d'ici cinq ans, Bordeaux et Strasbourg se rapprocheront un peu plus de la capitale, à environ deux heures chacune. Le TGV a aussi raccourci les distances entre les capitales européennes. Dès 1994, il circule entre Paris, Londres et Bruxelles avec Eurostar, puis vers Amsterdam et Cologne, avec Thalys, ou encore la Suisse (Lyria). Depuis 2007, la SNCF coexploite avec la Deutsche Bahn des liaisons transfrontalières franco-allemandes.
Il reste qu'à l'occasion des 30 ans du TGV, en 2011, Guillaume Pepy affirmait qu'il fallait en finir avec le "Tout-TGV" alors que 300.000 personnes circulent, chaque jour, à bord de ce train symbole contre cinq millions dans un autre train. Sa priorité aujourd'hui: "Le réseau existant, les trains du quotidien et l'Ile-de-France". Les pouvoirs publics, Réseau Ferré de France (RFF) et la SNCF se sont engagés dans un programme sans précédent de rénovation des voies, à raison de 1.000 km par an (contre la moitié précédemment). Du coup, le TGV est au régime sec en France et l'on ne voit pas beaucoup plus loin aujourd'hui que les quatre LGV programmées, ou en cours de réalisation, (LGV Bretagne, Tours-Bordeaux, contournement de Nîmes-Montpellier, deuxième phase de la LGV Est) pour qu'il continue de se développer dans l'Hexagone. Mais l'Europe devrait être le relais de croissance, selon Barbara Dalibard : "11.000 km de nouvelles LGV seront planifiées en Europe d'ici 2025, il y aura donc des opportunités pour nous".