Le Yemen plus que jamais coupé du monde

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Sans doute les voyageurs d'affaires ne sont-ils pas très nombreux au Yémen, cette destination plus que déconseillée par le Quai d'Orsay depuis de nombreux mois. Après la fermeture de fait de l'aéroport de Sanaa, les vols ne sont plus possibles sur la plateforme internationale d'Aden.

Les autorités du sud du Yémen, loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi, ont décidé mercredi de fermer l'aéroport international et le port d'Aden en signe de solidarité avec le chef de l'Etat, en situation de siège à Sanaa. Ils veulent ainsi protester contre les "atteintes au symbole de la souveraineté nationale et de la légalité constitutionnelle qui est le président" Hadi.

Le Yémen semble plus que jamais proche de la partition. Les miliciens d'Ansar Allah venus du Nord, qui contrôlent la capitale depuis le 21 septembre dernier, accumulent les démonstrations de force ces derniers jours et les observateurs sur place considèrent qu'ils sont en train de faire un coup d'état qui ne dit pas son nom. La plupart des compagnies aériennes ont suspendu leurs vols au départ ou à destination de Sanaa depuis la fin septembre.

Depuis plusieurs mois, les Conseils aux voyageurs du Quai d'Orsay soulignent la précarité de la situation au Yémen en général et à Sanaa en particulier. "Compte tenu de ces conditions sécuritaires très dégradées, un séjour dans la capitale yéménite est à proscrire formellement. Bien que les Occidentaux ne constituent pas des cibles particulières pour les combattants engagés dans cette lutte armée, le risque d’être pris dans les combats est élevé".