Le constat amiable sur smartphone pour 2015

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Remplir le formulaire de constat amiable sur un coin de capot (plus ou moins abîmé) sera bientôt de l’histoire ancienne. Le Groupement des entreprises mutuelles d'assurances (Gema) et la Fédération française des sociétés d'assurances (FFSA) développent actuellement un application qui permettra de faire sa déclaration sur son smartphone en cas de simple dégât matériel après un accrochage.

Les constats amiables vont être dématérialisés. Après un accrochage, les voyageurs d’affaires pourront remplir les formulaires nécessaires et l’envoyer à leur assureur en quelques pressions du doigt. «Ce sera un vrai saut qualitatif dans la gestion des sinistres et la qualité du service. On nous reproche souvent les délais entre chaque opération. Là, on pourra déclencher plus vite l'expertise ou la prise en charge du véhicule par un garage. Cela devrait donc permettre un remboursement plus rapide», explique Gérard Andreck, le président du Gema et de la Macif, aux Echos.
Le e-constat sera proposé de toutes les compagnies d’assurance d’ici 2015. Les automobilistes pourront télécharger l’application sur Apple Store et Android Market. En outre et pour éviter les erreurs de saisie, il sera possible d’inscrire son numéro d’assuré, son numéro d’immatriculation et d’autres informations à l’avance. «Il n'y aura aucun coût pour l'assuré : le téléchargement de l'application sera gratuit et ce sont les assureurs qui régleront le coût des SMS», a confié Bernard Spitz le président de la FFSA au journal.
Le e-constat ne pourra être utilisé que pour des accidents matériels qui se sont produits dans l’Hexagone et les DOM, entre deux véhicules immatriculés et assurés en France. Il sera possible d’ajouter des croquis et des photos à la déclaration électronique. Une fois le formulaire rempli, les utilisateurs devront signer avec leur doigt. Les différentes parties recevront alors un SMS et un courrier électronique de confirmation. Gérard Andreck reconnaît qu’il y aura «un gros travail de communication à faire pour expliquer aux assurés que l'e-constat aura autant de valeur que le constat papier. On sait déjà que la vitesse d'appropriation par les assurés ne sera sans doute pas très rapide». Aux Pays-Bas où cet outil est disponible, seuls 5 % des constats sont effectués avec l’application.