Le grand désamour entre les voyageurs et les acheteurs

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Au fur et à mesure que sont analysées les données du Baromètre Mondial Assistance - DéplacementsPros.com 2012 / 2013, le constat est sans appel : voyageurs et acheteurs ne sont pas sur la même longueur d'onde. Pour les uns, voyageurs fréquents, la méconnaissance du voyage est pénalisante et ne permet pas, à coûts identiques, une réelle amélioration du déplacement. Pour les voyageurs, la tête entre le marteau et l'enclume, il n'est pas facile de personnaliser toutes les demandes.

Tous les acheteurs connaissent ces affirmations, pour les avoir entendues un grand nombre de fois dans la bouche des voyageurs : "Moi je pourrais voyager dix fois mieux avec le même budget". Une affirmation qui se traduit souvent par "J'ai trouvé moins cher sur internet". Bref, que du classique. De fait, la normalisation des choix qui se doit de répondre au plus petit dénominateur commun à l'ensemble des voyageurs ne colle pas aux besoins de certains, les plus fréquents. En particulier ceux qui se rendent régulièrement dans les mêmes pays et qui finissent par s'y déplacer comme de véritables locaux. Pour l'acheteur, ce besoin de coller aux attentes multiples ne peut se faire sans une modification sensible de l'organisation. C'est ce point que contestent les voyageurs, persuadés qu'acheter des voyages dans un bureau est un non sens. Bref, 63 % des voyageurs interrogés avouent ne pas aimer les méthodes de leur acheteur. Rien de bien grave, mais pas mal de remarques acerbes sur ce qu'il serait bon de mettre en place. Un peu comme l'équipe de France de Foot qui transforme chacun d'entre nous en sélectionneur averti.
Nous aurons l'occasion d'évoquer ce chiffre lors de la présentation du Baromètre Mondial Assistance - DéplacementsPros.com le jeudi 26 septembre prochain à 15h30 dans le cadre du salon Top Resa. Car au delà du ressenti des uns et des autres, ce qui marque le plus cette nouvelle étude ce sont les écarts de perception importantes entre l'acheteur et le voyageur. A croire que deux mondes se fréquentent sans jamais se parler. Impensable.

Marcel Lévy