Entre enquêtes et petites phrases assassines par médias interposés… Les relations entre Ryanair et Bruxelles semblent plutôt tendues. Et le patron de la low-cost irlandaise n’est pas pour l’apaisement. Il continue d'affirmer que l’UE empêche ses voyageurs d’affaires de prendre des vols Ryanair.
Après avoir accusé l’UE d’interdire à ses employés d’emprunter sa compagnie pour leurs déplacements professionnels - information démentie par l’UE – Micheal O'Leary revient à la charge. Lors d’une conférence de presse le 29 mars 2012, le boss de Ryanair a présenté une lettre du 23 janvier dernier de Stephen Quest, directeur du bureau pour la gestion des remboursements individuels à la Commission, confirmant ses dires. «Il est exact que les termes du contrat AMEX - l'agence de voyage avec laquelle travaille principalement la Commission - interdisent de réserver des vols opérés par des compagnies low cost». Dans le courrier, l’employé de Bruxelles explique cette situation par deux raisons : les billets doivent être payés immédiatement avec une carte bleue et les possibilités réduites d'échange et d'annulation. Encore une fois, la Commission a rejeté les accusations. «Il n'y a aucune consigne consistant à interdire aux fonctionnaires européens d'utiliser Ryanair» a assuré le porte-parole de l’institution qui a précisé que 300 vols avaient été achetés chez le transporteur irlandais en 2011 pour les déplacements de ses employés, sur les 1696 vols réservés dans des low-cost. Ce qui révèle qu'il y aurait un vrai gap entre la politique voyages de la Commission et la réalité des déplacements... comme dans beaucoup d'entreprises.