Le premier voyageur d’affaires du monde reprend du service à 50 ans

74

Il y a deux façons d'analyser l'information qui va suivre. La première risquerait bien de vous briser le moral en vous rappelant que nous sommes à moins de six semaines du réveillon de Noël. La seconde, nettement plus optimiste, sonne le début de la saison des fêtes qui verra briller paillettes et lumières dans nos villes et nos villages. Dans tous les cas de figure, Noël c'est du business y compris pour le plus célèbre des voyageurs d'affaires du monde : le Père Noël ! Depuis le 5 novembre dernier il vient de rouvrir son bureau de Libourne qui célèbre ses 50 ans. Bonne nouvelle, les affaires reprennent.

Comme chaque année, les 15 derniers jours de novembre marquent traditionnellement la fin d'une saison de déplacements professionnels. Certes il y aura encore quelques voyages dans les premiers jours de décembre avant la célèbre trêve des confiseurs annoncée cette année autour du 21 décembre. Il est vrai que la semaine qui précède Noël n'est pas très propice aux voyages d'affaires et que vous et moi sommes plus à la chasse aux cadeaux qu'à celle des contrats. Aussi, dans quelques semaines, comme quasiment toute la presse nationale, nous évoquerons le bilan de 2012. Du moins pour nous, celui des déplacements professionnels. Globalement, on sait qu'il est loin d'être mauvais. Bien loin des prévisions catastrophiques du début d'année qui évoquaient des baisses entre -6 et -8 %. On sait qu'il n'en sera rien et que, si la hausse en volume du voyage d'affaires dépassera les 3 %, elle devrait être en valeur assez identique à l'an dernier. Autre constat, la peur fait souvent plus de dégâts que la crise elle-même. On le voit bien aujourd'hui avec les annonces quelque peu catastrophiques pour 2013. La presse anglo-saxonne parle «d'effondrement» du marché et les fournisseurs, plus prudents que jamais, constatent que leurs clients sont très réservés quant aux dépenses "voyages" de 2013. Les chiffres sont têtus et ne mentent pas. Depuis la crise de 2009, les hausses du marché du voyage d'affaires, tout en étant faibles sont néanmoins présentes. Il ne s'agit pas ici d'une énième méthode Coué pour se rassurer sur les mois à venir. Il m'apparaît cependant difficile de croire que les marchés vont brutalement chuter alors que l'économie nationale demande plus d'efforts sur le terrain et plus de prospection à l'international. Voilà peut-être une thématique à développer dans votre lettre au Père Noël qui pourtant, cette année, n'hésite pas à répéter un dicton célèbre que nos parents nous marmonnaient sans cesse : «Aide-toi et le ciel t'aidera».

Marcel Lévy