Le projet de gare de Vandières reste au point mort, au grand dam de la Fnaut

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En février 2015, Jean-Pierre Masseret alors président de la Région Lorraine, avait mis un terme au projet de gare TER-TGV de Vandière. Le dossier ne sera pas sorti des cartons par le Conseil régional Grand Est. Son président a confirmé l'abandon le projet de gare de Vandières.

Philippe Richert, président du Conseil régional Grand Est, ne soutient pas le projet de gare de Vandières. Il ne relancera donc pas ce dossier abandonné par l'ancien président de la Région Lorraine en février 2015. Il a expliqué dans une interview accordée à Loractu "Il y a eu une consultation dont le résultat est négatif". Il reste clairement dans les starting-blocks: "Je ne vois pas comment aujourd’hui on peut faire Vandières". Le président de la région Grand Est estime que "C’est à l’État et à la SNCF que reviennent la responsabilité de faire cette gare" et ajoute: "Ce je souhaite, c’est que la SNCF clarifie sa position si un jour ce chantier peut être lancé".

Une décision dénoncée par la Fnaut
Dans un communiqué, la Fnaut déplore l'abandon du projet de gare de Vandières. L'organisation qui représente les usagers des transports, estime que cette décision est contraire aux intérêts du Grand Est et de la Lorraine. "La prochaine ouverture complète de la LGV Est et, en 2017, l’ouverture des LGV Le Mans-Rennes/Nantes et Tours-Bordeaux vont rendre plus attractifs les TGV intersecteurs. Ces TGV doivent être rendus aisément accessibles par TER depuis toutes les villes de Lorraine. Un bon accès à ces TGV, déjà possible à Reims et à Strasbourg, peut par ailleurs contribuer à la cohésion interne de la région Grand Est en facilitant la mobilité entre ses trois composantes", explique-t-elle.

La Fnaut reconnaît que "Le gouvernement n’a pas suffisamment soutenu le projet de gare de Vandières". Selon elle, "M. Richert ne peut nier que l’Etat a joué son rôle : la déclaration d’utilité publique a été signée en 2011 et un financement pérenne basé sur une taxe régionale sur les produits pétroliers a été proposé par l’Etat. Quant à la SNCF, elle n’est pas décisionnaire dans ce dossier".

Si le projet ne voit pas le jour, la Fnaut estime que "26 millions d’euros auront été investis inutilement sur le site de Vandières – un gaspillage d’argent public choquant dans le contexte budgétaire actuel – et une occasion de créer des emplois aura été ignorée". Elle conclut: "L’aménagement du territoire est une compétence majeure des Régions. La FNAUT demande donc que le sort de la gare de Vandières soit tranché, après débat, par un vote du Conseil régional Grand Est et non par une décision de son seul président".