Le salon de trop ?

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Les rumeurs de l’arrivée d’un nouveau salon du voyage d’affaires en 2010 semblent, lentement mais sûrement, se confirmer. Tout comme, dans un an, s’annoncent les possibles journées professionnelles du voyage d’affaires. Le secteur attire les marchands du temple persuadés que les entreprises du domaine ne connaissent pas la crise. On l’a vu avec de grandes […]

Les rumeurs de l’arrivée d’un nouveau salon du voyage d’affaires en 2010 semblent, lentement mais sûrement, se confirmer. Tout comme, dans un an, s’annoncent les possibles journées professionnelles du voyage d’affaires. Le secteur attire les marchands du temple persuadés que les entreprises du domaine ne connaissent pas la crise. On l’a vu avec de grandes soirées «spectacles» qui transforment le Voyageur d’affaires en fils naturel de Monsieur Loyal et oublient que le fond compte plus que la forme. On le verra avec ces nouvelles manifestations qui ne feront nullement avancer la réflexion même si, ne l’oublions pas, seule la rentabilité compte pour ces organisateurs occasionnels ,plus attirés par l’argent que par le sujet.
Entre l’ex Top Resa devenu l’IFTM, légitimement appelé à unifier les déplacements professionnels, les excellentes rencontres de la jeune AFTM (Association Française des Travels Manager), les journées Dimo ou Air Plus, l’EVP d’American Express, l’offre de CWT, le voyage d’affaire n’a pas besoin de beaucoup d’autres choses pour échanger, dialoguer et se rencontrer. Le benchmark indispensable à l’évolution de ceux et celles qui achètent et organisent les déplacements professionnels au sein de leur entreprise doit passer par une réflexion soutenue et non l’occupation forcenée de quelques mètres carrés Porte de Versailles.
D’autant que, si l’on regarde l’organisation socio professionnelle du métier, en se fiant à l’étude 2008 de Pierre Supanter, dans sa thèse de fin d’étude sur le sujet, il y aurait moins de 250 Travel Managers en titre et pas plus de 300 fournisseurs directement concernées par le voyage d’affaires. Entre 800 et 1200 indirectement et un peu plus de 16 000 emplois associés.

Voyageur d’affaires n’est pas un métier mais la conséquence d’une activité professionnelle. L’organiser, l’acheter l’optimiser et le sécuriser sont les fonctions premières de ceux qui les assistent dans leurs déplacements. Mais aujourd’hui, on doit surtout parler de formation continue, d’aide au développement des techniques d’achat ou de vente, de l’arrivée des jeunes diplômés, de la sécurité environnementale, de la protection des voyageurs... Dans ce domaine, les choses bougent.
Là aussi les projets qui se forment apparaissent réfléchis et logiques. Nous aurons l’occasion d’en reparler très bientôt.

Marcel Lévy