Le trafic aérien une nouvelle fois porté par l’international

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TendanCiel, l’indicateur mensuel du trafic aérien, confirme une croissance significative du trafic aérien français (+2,5%) au mois de mai. Une tendance soutenue par son expansion à l’international.

Porté par le développement de l’activité à l’international (+4,1% en mai et +4,5% en cumul sur 2014), le trafic aérien français poursuit sa progression (+2,5% ce mois et 3,4% en cumul). Le marché domestique (-3,6%) a pour sa part décroché et est désormais orienté à la baisse en terme annuel (-0,6%). «La croissance est plus faible qu’en avril, ce qui s’explique par le décalage des dates de vacances entre 2013 et 2014», précise la DGAC.

Le recul du trafic intérieur se vérifie sur l’ensemble des secteurs. Il est particulièrement appuyé en Métropole (-3,9 %) où il atteint également les lignes desservant la capitale (-3,8 %) malgré la stabilité de la principale liaison (Paris-Toulouse +0,3 %).
L’activité Outre-Mer, relativement moins affectée (-0,6% sur intra Outre-Mer et -2,5% sur les liaisons avec la Métropole), est à présent le seul secteur intérieur à afficher en rythme annuel des chiffres en croissance (respectivement +0,4 % et +2,6 %).

A l’international, comme en avril (mais avec des taux en retrait d’environ 2 points), l’essor du trafic se vérifie de façon assez homogène avec l’ensemble des continents (de +3,2 % à +5,7 % selon les zones), exception faite de l’Afrique (+0,9 %). Néanmoins, on observe une bonne tenue de ses deux principales contributions (Maroc +2,6 %, Algérie +5,9 %). L’Union européenne réaffirme un regain d’attractivité (Espagne +5,5%). Ce dernier mois vérifie également le dynamisme des destinations : Émirats Arabes Unis (+10,7 %), Japon (+9,4 %) et États-Unis (+8,1 %).

Les compagnies de l'Hexagone profitent moins de la croissance
En termes de pavillon, le différentiel de croissance en défaveur des acteurs nationaux se creuse particulièrement en mai (8,2 points). Il atteint ainsi 6,7 points sur les cinq premiers mois de l’année. Les transporteurs français bénéficient faiblement de la croissance du trafic à l’international (+0.5 %) et sont très impactés par le repli du marché intérieur (-6 %) alors que leurs concurrents étrangers progressent sur les deux segments (respectivement +9 % et +6 %).

Les aéroports : des tendances variées
Malgré un calendrier moins favorable, les plates-formes parisiennes résistent bien même si pour la première fois depuis dix mois Orly est en mai orienté à la baisse (-1,6 %). En région, le contexte semble relativement plus incertain (de -1,6 % à +2,1 % selon les villes) à l’exception de Bâle Mulhouse (+7,2 %), Bordeaux (+6,7 %) et surtout Nantes qui profite en 2014 d’un effet calendaire positif (+12,5 %).