Le trafic passagers français a progressé de 2,7 % en 2012

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Un mois avant la publication des résultats d’activité des aéroports français en 2012, Jean-Michel Vernhes président de l’Union des Aéroports Français (UAF) avait estimé que la croissance du trafic passagers avoisinait les 3%. Il ne s’est pas trompé de beaucoup puisque les chiffres révélés officiellement, le 20 février 2013, montrent une hausse de +2,7% par rapport à l’année précédente.

Le trafic passagers français a progressé de 2,7 % en 2012
Près de 168 millions de passagers ont été accueillis dans les aéroports français pendant l’exercice 2012, soit une croissance globale de 2,7 %. Ce résultat est bon par rapport à nos voisins puisque la hausse du trafic global des plates-formes européennes est de +1,8% et celle des aéroports de l’Union européenne de +0,2% (sources ACI-Europe). «Les aéroports français, dans leur globalité, ont donc battu en 2012 un nouveau record de trafic, après celui de 2011, fruit d’une croissance de leur activité en la matière et ce qui en fait l’un des secteurs les plus dynamiques de l’économie nationale. Ce résultat est d’autant plus satisfaisant comparé aux résultats européens qui n’affichent qu’une augmentation de +1,8% en 2012», explique UAF.

Ces bons résultats s’accompagnent parallèlement d’un moindre nombre de mouvements d’avions. En effet, ces derniers, sont en 2012 de l’ordre de 1 923 000 et baissent de plus de 20 000 mouvements par rapport à 2011. Cette tendance, déjà observée en 2009 et 2010, résulte notamment de l’utilisation de plus gros appareils et des efforts effectués par les compagnies aériennes pour un meilleur taux de remplissage. «Néanmoins, ces bons résultats ne doivent pas masquer une situation toujours contrastée», prévient l’UAF. En effet, les aéroports parisiens ont connu une croissance molle (+1% pour Paris–CDG et +0,3% pour Paris-Orly) en deçà de la croissance moyenne des aéroports européens mais au-dessus de celle des plates-formes de l’Union Européenne.
En revanche, les aéroports provinciaux de plus de 1,5 million de passagers ont connu une activité bonne, voire très bonne pour certains, si on exclut l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry toujours quatrième installation française (environ 8,4 millions de passagers), mais avec une évolution quasi nulle de 0,2%.

La bonne tenue du trafic domestique a tiré la croissance vers le haut avec par exemple des croissances fortes à Marseille-Provence (+12,7%) et Nantes Atlantique (+11,9%) et, dans une moindre mesure, celles de Toulouse (+8,2%), Bordeaux (+7,7%) et Nice (+7,4%). «La poursuite du développement des compagnies à bas coûts et l’implantation en province de bases Air France expliquent pour une bonne part les bons résultats de ces aéroports», assure l’UAF.

Le contraste est plus marqué en ce qui concerne les aéroports de moins de 1,5 million de passagers. En effet, en se fondant uniquement sur les tarmacs de plus de 100 000 passagers, une petite moitié de ces installations ont connu une baisse de leur trafic et ce de manière nette pour certains d’entre eux comme à Tarbes-Lourdes-Pyrénées (-9,5%), Limoges (-8,4%), Grenoble (-6,7%) et Perpignan-Rivesaltes (-5,6%) ; tandis que l’autre moitié voit son trafic augmenter. Certaines progressions sont spectaculaires : c’est le cas des aéroports de Tours-Val de Loire (+39,9%), Lille-Lesquin (+20%), Béziers-Cap d’Agde (+15,3%) et Rodez (+10,6%). «L’aéroport de Brest-Bretagne a fait une entrée remarquée dans le club des millionnaires après une belle progression (+8%) et certains aéroports de plus petite taille ont vu leur trafic exploser, tels Epinal-Mirecourt, Dôle-Jura, Châteauroux-Centre…».

Les low-costs
Le trafic à bas coût représente en 2012 un peu moins d’un quart du trafic métropolitain et un peu plus du tiers du trafic provincial et continue de voir sa part croître de manière sensible. «Il est intéressant de noter que sur les aéroports de plus de 3 millions de passagers le trafic total croît de 3% alors que le trafic à bas coût croit de 9,5% avec des valeurs de +55,2% à Nantes-Atlantique, +38% à Bordeaux et +31% à Marseille Provence», conclut l’UAF.

L’outre-mer
La situation des aéroports d’outre-mer est plutôt morose puisqu’à part les installations calédoniens de Nouméa-Magenta (+12%) et de Lifou (+19,9%), tous les aérodromes de plus de 100 000 passagers ont vu leur trafic diminuer ou au mieux stagner.

Les mouvements d’avions
Le nombre de mouvements d’avions, après avoir connu une augmentation en 2011 reprend en 2012 une courbe descendante avec un emport moyen toujours plus grand. Cependant, cette décroissance touche les aéroports parisiens (-2,2%) et surtout ceux d’Outre-mer (-7,1%), tandis que les plates-formes de Province enregistrent plutôt une stagnation (+0,8%).