Le voyage doperait la sexualité des couples

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Pouvais-je raisonnablement échapper à la Saint Valentin ? Bien sûr, me direz-vous, je pouvais faire dans le romantique. Envoyer les violons et susurrer de belles phrases à l'oreille des lecteurs. Mais bon, deux nouvelles sont venues perturber cet élan épistolaire. La première affirme que "L'amitié entre homme et femme est un leurre". Une étude scientifique le prouverait. L'autre, menée par l'American Travel Association, affirme que "Voyager dope la sexualité des couples". Que voulez-vous, je craque !

Bon, l'étude américaine n'est pas aussi claire que cela. Elle ne parle pas de voyages d'affaires mais de couples sans enfant qui voyagent. 1100 personnes ont été interrogées pour tout savoir de leurs élans amoureux en voyage. Au final, il parait qu'ils auraient plus de chance de durer. Et pour cause, plus de 83 % affirment que voyager assure une "relation sexuelle épanouie". Sans doute les effets secondaires de l'avion qui, dit-on, excite la libido. Bon, à deux, je ne dis pas. Mais bonne nouvelle, selon RTL, la psychologue Shauna Springer explique, dans un article de "Psychology Today", que "Le fait de voyager seul peut aussi être un bon moyen de cimenter un couple, et prendre du recul par rapport à sa relation". Là je tends l'oreille (pas d'idées grivoises) car le voyageur d'affaires, par définition se déplace seul. De là à penser qu'il se meurt d'amour au bout du monde pour sa compagne (ou son compagnon), il n'y a qu'un pas à franchir. Et je le fais. Même si je dois baisser les yeux à la lecture d'un petit texte du Washington Post qui affirme que le voyageur d'affaires ne serait pas opposé à une rencontre locale dès que son séjour dépasse 72 heures. Gourmand, va. Mais pas un mot sur la voyageuse. Sans doute plus sage.
Bref, en ce jour de Saint Valentin, je comprends bien que "le sexe pilote le monde". Ce n'est pas de moi, mais de Freud. Heureusement, je finis sur une note plus sympathique : un européen sur trois se dit fidèle et amoureux de sa femme. Seul hic, c'est qu'il le dit dans la première année de son mariage. L'étude ne va pas plus loin. On tourne en rond.

Pierre Barre