Le voyageur d’affaires hypermobile ne prend plus le temps de manger

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Le voyageur d’affaires fait généralement partie de la famille des hypermobiles, soit des urbains qui courent après le temps pour parvenir à jongler entre leur vie professionnelle et familiale. Ils passent par exemple et en moyenne au moins 9 heures par semaine dans les transports. 31 % des Français répondent à ces critères. Kantar Media a étudié le comportement alimentaire de cette population. Un constat : pendant la pause repas, le voyageur d’affaires hypermobile pressé zappe justement la «pause».

Le voyageur d'affaires hypermobile ne prend plus le temps de manger
Les hypermobiles sont jeunes (48 % ont moins de 35 ans), urbains (56 % vivent en grande ville), et ont un fort pouvoir d’achat (54 % des individus appartiennent à des foyers moyens supérieurs ou aisés contre 43 % chez l’ensemble des Français). Majoritairement actifs (70 %), ils sont aussi 41 % à être de jeunes parents, ce qui implique une gestion du temps à flux tendu. Ils s’adaptent aux contraintes de temps et de mobilité qui façonnent leur mode de vie et multiplient les moyens d’accès dans tous les domaines de leur quotidien : contenus média, modes de communication, produits de consommation …

Des pratiques alimentaires impactées
Leurs pratiques alimentaires n’échappent pas à la quête permanente d’optimisation du temps et le repas est soumis à des logiques de rentabilisation :
- La moitié des hypermobiles admet consacrer très peu de temps à la préparation de leurs repas. Ils privilégient le «tout prêt» pour 28 % d’entre eux. La formule traditionnelle «entrée-plat-dessert» vole en éclat puisque près d’1 sur 2 ne s’accorde plus ce type de repas. Ils sont également 72 % à déclarer apprécier la nourriture étrangère.
- Les prises alimentaires sont plus individualisées. De fait, les hypermobiles mangent souvent sur le pouce ou en déplacement (42%) et 20 % privilégient les plats à emporter.
- Autre illustration de cette faible structuration des repas : les pratiques de grignotage. Les hypermobiles sont 52 % à consommer plus de 7 types de produits sucrés en dehors des repas contre 33 % de l’ensemble de la population française. 84 % des hypermobiles sont adeptes de «junk food».

Pourtant, la moitié d’entre eux déclare rechercher un bénéfice santé dans leur alimentation. Ces hyper actifs du déplacement compensent leurs habitudes alimentaires en privilégiant les produits frais aux surgelés (38 %). 26 % d’entre eux font des régimes alimentaires (contre 22 % chez l’ensemble des Français) et 29 % s’orientent vers le «light».