Les États-Unis veulent ficher les voyageurs européens, l’Europe avance à reculons

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L’Europe se montre divisée à l’idée de communiquer les informations des voyageurs aux autorités américaines. La Commission vient en effet d’adopter un texte d’accord avec les États-Unis, qui susciterait la frilosité, pour ne pas dire l’opposition, d’une bonne partie du Parlement européen. La conservation des données constitue l’un des principaux points de friction.

Les États-Unis veulent ficher les voyageurs européens, l’Europe avance à reculons
On le sait, la confidentialité des données relatives aux passagers adopte une géométrie variable des deux côtés de l’océan Atlantique. La lutte contre le terrorisme, qui a pris une ampleur inédite aux États-Unis depuis les attentats de 2001, n’a pas atteint de telles proportions en Europe, mais cela pourrait bien changer. Un accord semble bien se dessiner entre les différentes institutions concernées, puisque la Commission européenne a officialisé le 27 mai un texte d’accord transatlantique pour faciliter les échanges de données personnelles sur les voyageurs européens. Problème : le députés européens sont nombreux à craindre des abus, en particulier face à la période de 15 ans prévue pour la conservation des données.