Les arrêts des Eurostar en gare de Lille et Calais en danger?

118

L’Angleterre et la Belgique se disputent à propos d’une faille de sécurité découverte sur la ligne Eurostar reliant les deux pays. L’altercation pourrait entraîner la disparition de la desserte de Calais et une réduction des fréquences sur Lille. La SNCF, inquiète, a demandé au gouvernement français de jouer les médiateurs.

Les arrêts des Eurostar en gare de Lille et Calais en danger?
L’Eurostar et ses dessertes de Calais et Lille se trouvent au cœur d’une querelle anglo-belge a révélé Europe 1 le vendredi 17 février 2012. Le feu aux poudres entre les deux pays a pris lorsqu’un reportage a révélé que les passagers de l’Eurostar partant de Bruxelles pouvaient arriver jusqu’à Londres sans avoir été contrôlés. Une question sensible pour les Anglais qui ne font pas partie de l’espace Schengen. Européens ou non, les personnes voulant entrer en Grande-Bretagne doivent présenter une pièce d’identité. A la lumière de cette faille de sécurité, le gouvernement britannique a demandé que des contrôles soient effectués dès la Belgique. Mais Bruxelles refuse puisque les voyageurs qui descendent à Lille ou Calais restent dans l’espace Schengen et n’ont donc pas à subir cette procédure.
Les positions fermes des deux cotés de la Manche pourraient avoir des conséquences sur la ligne de l’Eurostar. Guillaume Pépy, le patron de la SNCF, inquiet de cette situation, a écrit au ministre des Transport pour demander son aide. «Les autorités britanniques ont officiellement demandé à Eurostar, en décembre 2011, de mettre fin à cette situation en cessant de vendre des titres de transports entre Bruxelles et Lille/Calais», indique la lettre qui explique ensuite «Cela se traduirait, pour la desserte Bruxelles-Lille, par une réduction de 6 à 14 du nombre de trains. La desserte Bruxelles-Calais serait quant à elle rendue impossible».
Interrogé par la radio, le ministre des Transports Thierry Mariani s'est voulu rassurant, «On a construit des lignes à grande vitesse qui ont coûté cher aux contribuables européens. On ne peut pas imaginer qu’on ne trouve pas de solution». Dans une optique de compromis, la France va proposer que des contrôles douaniers se fassent dans le train après le départ de Calais mais avant l’arrivée à Londres.