Les collaborateurs français utilisent peu leurs propres appareils au travail

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Les entreprises françaises ne cèdent pas à la tendance du «Bring Your Own Device» en vigueur dans le monde anglo-saxon. Selon une étude Deloitte réalisée par IPSOS en juin, 6 collaborateurs sur 10 n’utilisent pas leurs propres appareils électroniques au travail mais ceux fournis par leur direction.

Les collaborateurs français utilisent peu leurs propres appareils au travail
Le panorama des usages mobiles 2013 de Deloitte montre que 61 % des Français n’utilisent pas leurs équipements personnels à des fins professionnelles. Et pour ceux qui le font, les outils de communications traditionnels priment. Ainsi, 2 collaborateurs français sur 10 travaillent avec leur propre ordinateur portable. Ils sont 19 % à utiliser leur smartphone et 15 % leur téléphone portable. Les tablettes ne sont pas encore entrées dans les mœurs professionnelles, si bien que les professionnels qui y tiennent ne sont que 4% à utiliser leur propre matériel, généralement un iPad. Même constat pour les ordinateurs netbook (3 %). En cas de multi-équipement, le second appareil est majoritairement celui du foyer plutôt qu’à l’employeur.

Le Smartphone va bientôt détrôner le téléphone
L’étude a également fait une photographie des équipements des Français. Même si l’adoption des smartphones (50% contre 39% en 2012) et des tablettes (23% contre 15% en 2012) se généralise, les appareils les plus communs ne sont pas les plus récents technologiquement. Ainsi, l’ordinateur portable reste invariablement en première place. 71 % des sondés en possèdent un. Il est suivi de l’appareil photo numérique qui enregistre une légère baisse (66 % contre 78 % en 2012) puis du téléphone portable standard (54%).
Parmi les critères de choix d’un smartphone ou d’un téléphone mobile, le design suivi par la marque font quasiment l’unanimité (avec des résultats entre 73 % et 100 %) loin devant le coût (41 %). La grande majorité des utilisateurs (71 %) achète des tablettes de marque ou avec un système d’exploitation similaire à leur smartphone. En termes de mode d’acquisition, le subventionnement des terminaux reste prédominant (53%) malgré la multiplication des cartes SIM-only. Deloitte ajoute que «le rééquilibrage en 2013 entre smartphone et mobile laisse entrevoir la prédominance des premiers dès l’année prochaine. En outre, la moitié des personnes interrogées déclarent être susceptibles d’acheter un smartphone au cours des 12 prochains mois». Les smartphones Samsung et Apple sont toujours aussi plébiscités qu’en 2012. Nokia n’apparaît qu’en troisième place avec un taux d’adoption de 14%. Sans surprise, Android assoit sa position dominante sur le marché des OS (57 %) de par la multiplicité de ses accords avec les constructeurs. En revanche, RIM Blackberry cède la troisième place à Windows Phone.
En ce qui concerne les tablettes, Apple renforce son hégémonie avec 40 % du marché. Parmi ses challengers, Samsung apparaît comme le seul à tirer son épingle du jeu (23 %). Avec 67 % de connectivité en wi-fi, la tablette est très peu utilisée en situation de mobilité. Pour 50% des propriétaires de tablettes, la marque de leur smartphone a influencé leur choix.

Les Français font preuve d’une grande fidélité à leur opérateur
33 % des Français n’ont jamais changé d’opérateur. Selon l’étude, l'entrée sur le marché de Free Mobile en 2012 a surtout séduit une population de clients opportunistes. Les principales raisons du changement d’opérateur étant l’insatisfaction par rapport à l’offre tarifaire (54 % des raisons du changement). La qualité du réseau (11 %) et le service client (7 %) sont les deux autres motifs de changement les plus importants. Alors que la mutualisation des réseaux n’en est qu’à ses débuts en France, 37 % des Français considèrent le partage de réseau comme une évolution bénéfique. Ils se montrent dans l’ensemble satisfaits (41 %) de la palette de services offerts par leur opérateur, le haut débit à domicile (45 %) et la téléphonie ligne fixe (39 %) étant les plus utilisés même si les moins de 25 ans tendent à délaisser cette dernière. Enfin, plus que la qualité du service, 29 % des sondés privilégient la simplicité et l’efficacité de la relation client que des offres convergentes pourraient offrir.

Tablettes et téléphones mobile : des usages différents
Le téléphone mobile est devenu un outil du quotidien qui accompagne en permanence l’utilisateur. Les nouveaux usages développés pour le mobile sont encore loin d’avoir détrôné son utilité première : communiquer (appels vocaux : 90 % et textos (SMS) : 86 %). En termes d’activités web sur un téléphone mobile, la photo/vidéo est très forte (54 %) suivi de l’email (41 %) et de la recherche web (36%). La tablette, le plus sédentaire des équipements mobiles, se révèle être la porte d’entrée la plus simple et la plus ergonomique aux usages web (email : 54 % - navigation web : 52 % - achats : 49 %) au détriment du PC qui est moins utilisé par 41 % des sondés depuis l’achat d’une tablette.

La 4G n’est pas encore dans les mœurs françaises
Enjeu majeur pour les opérateurs de téléphonie mobile, la 4G compte peu d’adhérents à ce jour. Leur arrivée tardive sur le marché et le manque de lisibilité des offres n’a séduit que très peu de Français : seulement 6 % disposent d’un téléphone 4G et 4 % d’un abonnement 4G. 57 % déclarent même ne pas être prêts à souscrire à une offre 4G. La qualité de la couverture 4G n’apparaît pas comme un critère de changement d’opérateur pour 62 % des Français ayant souscrit à une offre 4G. Ses derniers reconnaissent cependant des atouts à ce service notamment en termes de gain de rapidité pour 66% d’entre eux.

L’avènement du tout illimité
Suite à l’arrivée de Free Mobile sur le marché et aux re-tarifications des principaux opérateurs, un tiers des Français bénéficie d’un forfait oscillant entre 10 et 20 euros par mois, le forfait moyen subissant une baisse de 20 % par rapport à 2012. Les contrats avec engagement restent largement majoritaires (81 %) alors que les offres d’entrée de gamme commencent à gagner du terrain (8 %) face à la carte prépayée (7 %). Pour accéder à l’Internet mobile, les sondés préfèrent très nettement l’accès illimité (54 %) à la facturation à l’usage (14 %). Même si plus de la moitié des Français maîtrise son budget en télécommunications, 39 % expérimentent occasionnellement le hors-forfait. S’élevant à plus de 10 euros pour 60 % d’entre eux, il est principalement dû au roaming d’appels et SMS (66 %).