Les compagnies aériennes en colère après les autorités de l’aviation civile italienne

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Les autorités de l'aviation civile italienne (ENAC) ont décidé de réduire le nombre d'entreprises autorisées à fournir une assistance au sol sur l'aéroport de Rome-Fiumicino, passant de 7 à 3. L'association Airlines For Europe (A4E) a écrit à l'organisme afin qu'il reconsidère cette décision.

Dans sa lettre, Airlines For Europe - qui représente Air France KLM, EasyJet, Finnair, International Airlines Group (IAG), Lufthansa Group, Norwegian et Ryanair - dénonce la baisse du nombre de sociétés de services au sol autorisées sur l'aéroport de Rome. Thomas Reynaert, directeur général d'A4E explique: "Il s'agit d'une restriction inacceptable dans l'apport de services au sol de l'aéroport de Fiumicino. Cela réduit la concurrence. Cela signifie que la qualité du service en souffrira et les coûts augmenteront, avec des dommages conséquents pour les intérêts des passagers. Nous ne pouvons voir aucune justification matérielle pour cette restriction artificielle de la concurrence. Elle va conduire simplement à une augmentation du coût de voyage au départ et vers l'Italie, entraînant des effets néfastes sur la croissance économique et les emplois".

L'association dont 3 membres volent depuis Rome Fiumicino (Ryanair, Norwegian et Vueling), est également préoccupée par le timing de cette restriction. Le nombre de licences va être réduit dès la mi-mai. Elle explique que cela n'offre pas assez de temps aux transporteurs pour changer de fournisseur de services au sol et assurer des opérations stables pour la période chargée de l'été.

Ce n'est pas la première fois que l'organisation ne soutient pas une décision des autorités transalpines. Elle n'a pas apprécié que le gouvernement italien ait augmenté les taxes sur les passagers dans les aéroports du pays de 2,50€ en janvier dernier. Elle indique que plusieurs compagnies ont depuis posté leurs avions hors d'Italie.